Prism : Apple nie sa participation au programme de surveillance de la NSA
Prism est un programme de surveillance proposé par les USA. Une dizaine de sociétés sont mises en cause, Apple nie sa participation.
L’activité d’un très grand nombre de personnes peut être suivie grâce au programme Prism mis en place par les États-Unis. La NSA peut ainsi se connecter aux serveurs de plusieurs sociétés (Microsoft, Google, Yahoo, Facebook, Apple, AOL, Skype, YouTube, PalTalk) pour obtenir des informations sur les utilisateurs. Depuis la révélation de ce programme, un scandale a vu le jour, une majorité des géants du Web ont diffusé un communiqué pour démentir leur participation. Malgré ces démentis, des doutes subsistent notamment sur une éventuelle collaboration indirecte. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’accès direct que les entreprises ne connaissent pas l’existence de ce programme qui pioche dans les serveurs des données.
Apple joue la transparence
Apple a donc souhaité à son tour démentir sa participation sur son site Internet. La société à La Pomme reprend quasiment les mêmes mots que Facebook ou Microsoft qui ont également diffusé un communiqué. « Nous avons demandé au gouvernement des États-Unis l’autorisation de rendre public le nombre de requêtes que nous avons reçues en matière de sécurité nationale et la manière dont nous les avons traitées. Nous avons été autorisés à partager certaines de ces informations » explique la firme de Mountain View. Entre le 1er décembre 2012 et le 31 mai 2013, Apple aurait donc reçu entre 4000 et 5000 demandes d’informations concernant ses clients. Ces dernières portent généralement sur la localisation d’une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer, la recherche d’enfants disparus… Apple a donc décidé de jouer la carte de la transparence pour prouver sa non-affiliation au programme Prism. La firme de Mountain View souhaite rappeler que des données comme les conversations via FaceTime ou iMessage sont cryptées, les autorités n’y ont donc pas accès.
Pas de violation pour Obama
Le programme Prism a causé une véritable polémique et le président des États-Unis, Barack Obama a souhaité faire part de son avis. Le chef d’état-major de la Maison Blanche, Denis McDonough estime que ce programme de surveillance utilisé par la NSA ne viole pas les libertés individuelles des citoyens américains. Il reconnaît tout de même que « l’existence de semblables programmes a à l’évidence déstabilisé pas mal de gens ». Le gouvernement des USA peut ainsi obtenir de nombreuses informations même si les géants du Web estiment ne pas collaborer avec les services de la NSA. Selon lui, Barack Obama « accueillerait favorablement un débat public sur cette question ». Edward Snowden est également au centre de la polémique. L’ancien sous-traitant de l’Agence nationale de la sécurité est à l’origine de la diffusion du programme Prism dont l’information a été reprise par le Washington Post et le Guardian. Denis McDonough ne serait pas où il se trouve. Il s’est en réalité réfugié à Hong Kong depuis le 20 mai dernier, l’ancien sous-traitant se retrouve sous une enquête du FBI.
L’extradition d’Edward Snowden
Global Times, le quotidien officiel chinois a expliqué dans ses colonnes le 17 juin dernier que l’extradition d’Edward Snowden serait perçue comme une trahison et sa confiance dans la démocratie à Hong Kong serait ainsi violée. Le journal assure qu’il « n’a fait de mal à personne », il a seulement souhaité « donner l’alerte sur la violation des droits civiques par le gouvernement » des États-Unis. Il dément au passage une éventuelle collaboration entre Edward Snowden et la Chine, il n’aurait donc pas espionné pour le pays. Cette polémique a pris une nouvelle ampleur puisque des manifestations ont été organisées samedi dernier dans les rues de Hong Kong, la moitié des habitants est contre une éventuelle extradition.