Pris à la gorge par la hausse des factures, un boulanger marseillais s’est suicidé dans son établissement

Société > Suicide
Par Lionel Durel,  publié le 27 septembre 2023 à 13h00.

L'annonce fait froid dans le dos…Un boulanger de la cité phocéenne s'est suicidé dimanche dans sa boutique. Il était "étranglé" par les factures de son établissement.

Pascal s’est battu jusqu’au bout avec ses factures d’électricité et d’ingrédients (un ami boulanger). C’est un vrai choc ! Boulanger marseillais, Pascal Autexier tenait la boulangerie au « fournil de Saint Louis », une adresse reconnue du 15ᵉ arrondissement de Marseille.

Une adresse reconnue

Dimanche 24 septembre, le patron a été retrouvé mort, pendu dans son magasin. Cette tragédie est devenue en quelques heures l’exemple du mal-être général des artisans en difficulté par la hausse des factures qui s’accumulent. Un collègue et ami boulanger, Stéphane Ravacley, évoque cette disparition : « Pascal s’est battu jusqu’au bout avec ses factures d’électricité et d’ingrédients, jusqu’à ce qu’il se trouve à côté d’une corde et qu’il se pende ! On ne fait déjà pas attention à nos paysans, on ne fera de toute façon pas plus attention à nos artisans« , regrette le boulanger.

Je ne connais pas un boulanger qui n’est pas endetté

Stéphane Ravacley ajoute : « Aujourd’hui, il faut rapidement protéger nos PME. Cela fait un an et demi que je tape à la porte de la Confédération nationale des boulangers, pour qu’ils fassent quelque chose pour nos boulangers, pour l’instant, je n’ai pas de réponse. Je ne connais pas un boulanger qui n’est pas endetté. J’ai été en redressement judiciaire pendant 10 ans. Je vis ce drame parce que moi, j’ai failli le vivre aussi« , affirme Stéphane Ravacley.

Des factures d’électricité multipliée « par quatre, cinq six »

Les factures d’électricité multipliée « par quatre, cinq six », des factures d’ingrédients « multipliées par deux », l’augmentation des salaires des employés face à l’inflation… Stéphane Ravacley demande ‘comment faire face à ces hausses, d’autant, comme il le précise, de l’autre côté du comptoir, il y a la même inflation pour les consommateurs’…