Primaires de la gauche et de la droite : Macron dénonce un “faible leadership”
Pour le ministre de l'Économie Emmanuel Macron, la tenue prochaine de primaires autant chez la droite que chez la gauche traduit "un faible leadership" dans chaque camp.
En novembre prochain se tiendra une primaire de la droite dont l’intégralité des candidats n’a pas encore été confirmée. Et en début d’année prochaine aura lieu un semblable scrutin appelé à déterminer le candidat de la gauche à la présidentielle. Des inconnues demeurent également pour cette seconde élection quant à l’identité de ses participants.
Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron est par exemple pressenti pour y prendre part, même si lui-même semble ne pas savoir quelle voie choisir. Dans un entretien accordé lundi soir à nos confrères du Figaro, il a ainsi donné cette réponse quant on lui a demandé s’il comptait être de la primaire : “Celle de la gauche ou celle de la droite ?”
Emmanuel Macron candidat, mais à quelle primaire ?
Son commentaire suivant apparaît cependant moins humoristique et relativement cinglant envers le chef de l’État : “Les primaires, c’est la preuve du faible leadership de chaque côté.” En excluant son propre camp, il évoque ainsi une direction au sein de la droite où aucune de ses composantes ne semble prendre le dessus sur une autre. Sauf surprise, la primaire de fin d’année devrait se jouer entre un carré composé de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire.
Une opposition affichée au FN
Et s’il peut logiquement concevoir que le système en place ne convient pas à une certaine frange de la population, le ministre de l’Économie n’est toutefois pas favorable à certaines alternatives, comme celle de l’extrême droite : “Je ne me résous pas à ce que ceux qui s’opposent au système aillent vers le Front national. […] Si on explique aux gens, ils comprennent. Moi, quand je vais chez le médecin et qu’il se contente de me donner des cachets, je ne les prends pas; s’il m’explique la douleur, ses causes et le moyen de la résorber, je sais que c’est un bon médecin. En politique c’est pareil ! On nous donne les mêmes pilules depuis trente-cinq ans et personne ne les prend. On en a encore la preuve aujourd’hui.”