Primaire démocrate américaine : le ton monte entre Sanders et Clinton
A cinq jours du vote très important de l'Etat de New-York, Bernie Sanders et Hillary Clinton, les deux candidats à la primaire démocrate, se sont affronté dans un débat télévisé assez violent.
Alors que la campagne pour la primaire démocrate avait commencé sagement, le ton monte de plus en plus à mesure que Bernie Sanders effectue une remontée spectaculaire face à Hillary Clinton, donnée grande favorite au début de la campagne. L’Etat de New-York est un état clé, second plus gros pourvoyeur de délégués après la Californie. Alors que Hillary Clinton est donnée gagnante dans cet état, Bernie Sanders a tout fait pour se démarquer de sa rivale et tenter d’inverser la vapeur. Bernie Sanders entend bousculer l’establishment qui est pleinement représenté par l’ex première dame des Etats-Unis qui elle représente la continuité.
Bernie Sanders relève les contradictions d’Hillary Clinton
Hillary Clinton a, dès le début de la campagne, misé sur son expérience en tant que secrétaire d’Etat pour convaincre les électeurs de sa capacité à gouverner. Une stratégie à double tranchant et Bernie Sanders aime à rappeler les erreurs et approximation de sa rivale. Ainsi, quand on lui pose la question de savoir si Hillary Clinton a l’expérience et l’intelligence pour devenir présidente, il répond : “Bien sûr qu’elle l’a” avant de dénoncer la “capacité de jugement” de l’ex secrétaire d’Etat qui a voté la guerre en Irak. Une guerre qu’il qualifie de “pire erreur de politique étrangère dans l’histoire de ce pays”.
Lorsqu’Hillary Clinton déclare vouloir nommer des régulateurs sévères sur les banques afin d’éviter une nouvelle crise financière, le sénateur du Vermont n’a pas manqué d’ironiser : “Etait-ce avant ou après que vous avez reçu de grosses sommes d’argent pour faire des discours ? Ils ont dû être très très contrariés par ce que vous leur avez dit”. Rappelant qu’Hillary Clinton a perçu de grosses sommes d’argent pour faire des discours à ces mêmes banquiers qu’elle prétend pouvoir réguler.
Sanders dénonce le soutien inconditionnel de sa rivale envers Israël
Le député du Vermont n’a pas hésité à tacler sévèrement l’ex première dame pour qui son soutien inconditionnel à Israël n’est pas un secret. Sur le sujet du conflit israélo-palestinien, Bernie Sanders a notamment déclaré : “Si notre but est de rechercher la paix, nous ne devons pas dire à Nétanyahou qu’il a toujours raison”.
Hillary Clinton s’étant affirmée favorable à une loi augmentant le salaire minimum à 15 dollars de l’heure, Bernie Sanders a de nouveau ironisé : “Je suis sûr que beaucoup de gens sont très surpris d’apprendre que vous êtes pour cette augmentation”. Acculée dans les cordes, Hillary Clinton a finalement préféré s’en prendre à Donald Trump, le principal rival républicain : “Nous avons un candidat présidentiel, nommé Donald Trump, qui dit que les femmes devraient être punies et nous n’avons jamais parlé de ce sujet“. Bien que toujours donné perdant dans l’Etat de New-York, Bernie Sanders a sans doute hier marqué de nouveaux points.