Primaire de la gauche : Marie-Noëlle Lienemann ne sera pas candidate
La sénatrice socialiste de Paris Marie-Noëlle Lienemann ne sera finalement pas de la primaire de la gauche, n'ayant ainsi pas souhaité que sa candidature "contribue à l'émiettement des voix".
Le 10 juin dernier, la sénatrice socialiste de Paris Marie-Noëlle Lienemann annonçait sa candidature à l’élection présidentielle de 2017. Six mois plus tard, on apprend qu’elle ne sera pas de la primaire de la gauche organisée par la Belle Alliance Populaire pour janvier prochain.
Auprès du Monde, Mme Lienemann explique que cette décision découle d’un constat, celui d’un appel à l’union d’une gauche resté sans réponse : “La semaine dernière, j’ai lancé un appel à Arnaud Montebourg et Benoît Hamon pour leur proposer une candidature unique capable de rassembler largement à gauche et de proposer au pays une voie nouvelle et une politique tournant le dos aux dérives libérales qui ont marqué le quinquennat. Force est de constater qu’à ce jour, ils n’ont pas répondu à mon appel. Je le regrette car je reste convaincue qu’au-delà de nos divergences, il est toujours possible de proposer un socle commun d’idées qui répondent aux attentes des Français et aux exigences de justice sociale.”
Lienemann voulait “une candidature unique” avec Montebourg et Hamon
La sénatrice explique également que sa non candidature ne favorisera pas un éparpillement des voix : “Pour la gauche et pour le PS, l’unité et le rassemblement sont toujours le talisman de la victoire. Chaque fois que nous y dérogeons, l’échec et de difficiles périodes se profilent. Si on veut pouvoir rassembler largement à gauche après la primaire, il faut montrer avant que nous sommes capables de le faire entre nous. Je crains que la volonté de privilégier ce qui nous unit soit étouffée par la mise en avant des différences que chacun a tendance à souligner dans un premier tour de scrutin. Pour ma part, je n’ai pas souhaité que ma candidature contribue à l’émiettement des voix.”
“L’union est toujours la meilleure des voies”
Et alors qu’elle se refuse, pour l’heure, à soutenir un candidat, Marie-Noëlle Lienemann interpelle de nouveau ceux l’ayant visiblement ignorée : “Je dis à Arnaud Montebourg et à Benoît Hamon que l’union est toujours la meilleure des voies. Ne pas être candidate ne rend ni muette, ni inactive, et je reste l’infatigable combattante du rassemblement. Au second tour de la primaire, je soutiendrai celui qui incarnera la ligne antilibérale et qui permettra la victoire. Et comme responsable du PS, je soutiendrai bien sûr le vainqueur de la primaire en janvier.”