Primaire de la droite et du centre : Fillon convaincu de passer le premier tour
Le candidat à la primaire de la droite et du centre François Fillon apparaît convaincu qu'il sera du second tour du scrutin, estimant ainsi que "les Français sont en train de bousculer les scénarios" préconçus.
Depuis l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, la fiabilité des sondages, incapables de prédire une victoire du candidat républicain, a été remise en question. Et alors qu’en France, ces mêmes enquêtes d’opinion désignent Alain Juppé comme le favori de la primaire de la droite et du centre, il en est un qui estime que le résultat des urnes pourrait se révéler bien différent.
Auprès du JDD, François Fillon a ainsi déclaré faire confiance à une certaine frange d’électeurs :
“Je l’ai toujours dit : les sondages d’intentions de vote à la primaire ne valent pas tripette. Il existe un vote caché, libre. Cela doit servir de leçon et conduire les commentateurs à éviter de dire qu’il n’y a que deux candidats à la primaire de la droite et du centre; à ne pas considérer que, quoi qu’il arrive, Mme Le Pen sera au second tour de la présidentielle… Il y a peu encore, on ne voyait pour la primaire que deux têtes dans les médias ! Désolé, mais les Français sont en train de bousculer les scénarios. Ils sentent la sincérité et la cohérence de mon projet pour redresser la France. Je trace mon sillon, je continue d’accélérer.”
Fillon “continue d’accélérer” dans son chemin vers la primaire
Selon l’ancien Premier ministre, le déclic s’est produit il y a maintenant un an : “Du premier débat télévisé. Jusque-là, dès que j’arrivais quelque part en province, un journaliste me tendait son micro avec compassion : “Vous y croyez encore?” [Rires.] Aujourd’hui, on me demande jusqu’où ma campagne peut aller.”
“On me demande jusqu’où ma campagne peut aller”
Et à la manière d’un Nicolas Dupont-Aignan persuadé de peser lourd dans la présidentielle de 2017, François Fillon n’a qu’un seul scénario en tête pour la primaire de novembre. Ainsi, quand on lui demande s’il prendra parti en tant que “faiseur de rois” au cas où il n’accèderait pas au second tour de cette élection, il répond simplement : “Je serai au second tour.”