Prêt-à-porter : la marque Kookaï placée en redressement judiciaire

Un sac de course Kookaï kookaifilms / Youtube
Juste après Camaïeu, une nouvelle marque de mode est en difficulté puisque Kookaï vient d'être placée en redressement judiciaire.
Si la société assure que les 121 magasins Français resteront ouverts et que les 320 salariés garderont leur poste, ces derniers restent très inquiets après le placement en redressement judiciaire de Kookaï.
121 magasins et 320 salariés
Pourtant, d’après les syndicats l’enseigne aurait prévu de fermer 15 magasins présents en France. Interviewé sur l’antenne d’RMC, le secrétaire de la fédération employés et cadres Force ouvrière (FO), Gérald Gautier, donne plus d’indications : “Kookaï, c’est 22 millions d’euros de dettes exigibles qui ont été gelés. Les créances à l’Urssaf pour les cotisations sociales ne sont plus réglées, les loyers ne sont plus payés et les salaires sont versés par les fonds de garantie, on est très inquiets. On a six mois de sursis pour étudier le dossier. Et le redressement, c’est 18 mois. Mais je pense qu’on va très vite voir le jour dans ce dossier“, assure-t-il.
Les créances à l’Urssaf pour les cotisations sociales ne sont plus réglées
Alors que la direction se dit fragilisée par la pandémie et le pouvoir d’achat en berne des Français, les syndicats penchent pour d’autres raisons : “Il y a eu des moments extrêmement difficiles avec le Covid-19 mais les mauvais choix ont été faits bien avant. Pendant qu’elles engrangeaient des bénéfices, les enseignes auraient dû former les salariés, améliorer l’outil de travail, investir dans la communication et la formation. Mais elles n’ont rien fait, elles ne se sont pas renouvelées”.
Pimkie cédée par la famille Mulliez
On voit bien que le secteur de l’habillement souffre depuis des mois. Autre exemple avec Pimkie. L’enseigne de prêt-à-porter française pour femmes lancée par Gérard Mulliez (groupe de distribution Auchan) a décidé de vendre. Une centaine de magasins devraient ainsi fermer. La famille Mulliez s’est engagée à éponger la dette et à financer la restructuration jusqu’en 2025 pour un montant de 250 millions d’euros.