Présidentielle tunisienne : vers un second tour Marzouki-Essebsi
Un second tour de la présidentielle tunisienne sera sans doute nécessaire pour départager le président sortant M.Marzouki de B.C.Essebsi
Beji Caïd Essebsi, du parti Nidaa Tounes, revendiquait ce dimanche une large avance sur son opposant Moncef Marzouki, le président sortant. Un second tour devrait cependant être nécessaire pour départager les deux hommes.
Le camp du chef de l’Etat actuel affirmait pour sa part que les deux candidats seraient au coude à coude : “Dans le pire des cas, nous sommes à égalité. Dans le meilleur des cas, nous avons 2 à 4% d’avance“, a déclaré le directeur de campagne de M.Marzouki.
L’instance électorale a jusqu’au 26 novembre pour annoncer les résultats définitifs de ce premier tour, et la tenue éventuelle d’un second tour fin décembre, si aucun des 27 candidats en lice n’a atteint de majorité absolue.
Présidentielle tunisienne : 2 candidats que tout oppose
Tout oppose les deux candidats favoris de cette présidentielle historique. Le premier, Moncef Marzouki, se pose en candidat légitime de la révolution, ayant mené la transition à la suite de la chute de Ben Ali il y a près de quatre ans, par opposition à Beji Caïd Essebsi, 87 ans, ancien ministre du régime autoritaire de Bourguiba, et brièvement président du Parlement sous l’ère Ben Ali.
D’un autre côté, il est repproché à M.Marzouki d’avoir fait alliance avec le parti islamiste Ennahda en 2011, pour prendre la présidence.
Pas d’irrégularité constatée
Prés de 5,3 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche, pour un scrutin historique, un mois après la tenue des législative qui ont vu la victoire du parti laïc Nidaa Tounes. La communauté internationale avait d’ailleurs, à ce moment là, salué le caractère démocratique de l’élection des députés.
Le taux de participation lors de ce premier tour de la présidentielle s’est monté dimanche à 64,6% des inscrits, un score jugé “honorable” par les observateurs.
Aucun incident majeur n’y a été recensé.