Présidentielle 2017 : Mélenchon exclut tout ralliement à Hamon
Jeudi, en conclusion d'un discours tenu à Périgueux, Jean-Luc Mélenchon a balayé d'un revers de la main tout éventuel ralliement à Benoît Hamon si ce dernier remportait la primaire socialiste.
À plusieurs reprises et possiblement plus notablement encore lors du débat télévisé de mercredi, le candidat à la primaire de la gauche Benoît Hamon a dit se sentir plus proche d’un Jean-Luc Mélenchon que d’un Emmanuel Macron.
S’il entend ces apparents appels du pied, le co-fondateur du Parti de gauche n’a cependant pas l’intention d’y répondre par un éventuel ralliement à Benoît Hamon, si jamais ce dernier était désigné par les urnes comme le candidat de la gauche à la présidentielle 2017.
Mélenchon ne veut pas jouer “la comédie” avec Hamon
Jeudi, alors qu’il achevait un discours de deux heures à Périgueux, Jean-Luc Mélenchon a ainsi dit refuser de céder au Parti socialiste (des propos rapportés par Le Dauphiné Libéré) : “Comprenez-moi bien les gens, je n’y ai pas d’inconvénient, [le PS] a le droit de décider quel est son candidat”, [mais voir le PS] revenir nous donner la leçon, nous redemander de marcher au pas et de porter leurs sacs! Non ! Ça, ça n’aura pas lieu !”
Et il apparaît que même une discussion autour d’un café, comme proposée à Benoît Hamon à Jean-Luc Mélenchon, est elle aussi exclue à en croire le député européen : “Un café ? Pour quoi faire ? La comédie ? Je ne le ferai pas”.
Responsables du PS : “à quoi y servent”
Le candidat à la présidentielle semble dénoncer là une démarche peu pertinente chez les responsables du PS : “Parce que franchement, à quoi y servent ? Pour quoi faire ? Ils nous ont assez dit que contre la droite et l’extrême droite, il fallait se rassembler, eh ben, viendez vous rassembler, pas de problème !”
Et d’affirmer, plus loin : “On parle d’une élection présidentielle, je suis candidat, j’ai dans les bottes toutes ces années passées à préparer le programme avec mes amis”. Benoît Hamon devra donc vraisemblablement se résoudre à considérer Jean-Luc Mélenchon comme un adversaire et non un soutien dans cette course à la présidence de la République.