Présidentielle 2017 : Juppé se voit devant Le Pen aux deux tours
Le maire de Bordeaux Alain Juppé affirme être le seul candidat de la présidentielle 2017 à pouvoir battre Marine Le Pen au premier tour et à la sévèrement distancer au second.
Les élections de ces dernières décennies ont mis en évidence ce constat, le Front national (FN) arrive toujours à se faire une place parmi l’élite du premier tour. Une situation amenée à s’observer de nouveau lors de la présidentielle 2017, Marine Le Pen étant ainsi pressentie pour imposer son parti au scrutin.
Dans un entretien accordé à nos confrères du Monde, le maire de Bordeaux et candidat à la primaire de la droit Alain Juppé ne semble pas mettre en doute ce scénario. Il se présente toutefois comme le seul politique à pouvoir contrer le FN l’an prochain : “Je suis le seul qui peut la devancer au premier tour de la présidentielle et la battre largement au second. C’est très important pour l’avenir, et cela comptera dans le choix des électeurs de la droite et du centre en novembre, puis dans le choix des Français l’an prochain”.
Juppé se voit “battre largement” Le Pen au 2nd tour de 2017
L’élu bordelais est revenu sur son concept d’“identité heureuse”, pour lequel il a précisé qu’il ne s’agit pas d’un “constat” mais d’un “objectif” à atteindre : “Je ne serai pas un prophète de malheur. Je veux donner aux Français une espérance dans l’avenir”.
“Moi, je veux la paix civile”
Avant de cibler indirectement Nicolas Sarkozy et d’autres personnalités quant à l’actuel traitement réservé à l’islam dans un certain nombre de discours : “Il faut absolument apaiser le climat qui règne aujourd’hui en France. Le simple mot de ‘musulman’ suscite une hystérie disproportionnée”. Et d’ajouter : “Si nous continuons comme ça, nous allons vers la guerre civile. Moi, je veux la paix civile”.
Et alors que l’ex-chef des Républicains est fortement repris dans les médias suite à sa récente déclaration selon laquelle les Français auraient forcément des ancêtres gaulois, Alain Juppé apparaît en opposition avec ces propos : “[Nicolas Sarkozy] déclarait exactement le contraire il y a quelques années”.