Présidentielle 2017 : Montebourg préparé à prendre des responsabilités
Dans un entretien télévisé diffusé dimanche, l'ancien ministre Arnaud Montebourg a déclaré ne pas avoir encore pris sa décision quant à une éventuelle candidature de sa part à la prochaine présidentielle. L'échéance lui apparaît ainsi trop éloignée pour cela.
Récemment, l’ex-ministre du Logement Cécile Duflot a réaffirmé que la question écologique lui importe davantage que celle de son éventuelle candidature à la présidentielle 2017. Et dimanche, dans un entretien accordé à Laurent Delahousse et diffusé sur France 2, l’ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a lui aussi choisi de ne pas s’avancer plus que cela sur le sujet.
“Une chose est sûre, c’est que s’il y a des responsabilités à prendre dans une période où le pays s’interroge -où est-ce que nous allons ? Où est-ce qu’on emmène la France ? Quel est son projet ? Qu’est-ce qu’on fait […] dans les cinq, dix prochaines années ?- S’il y a des responsabilités à prendre, je les prendrai.”
Montebourg sur la présidentielle 2017 : “le moment n’est pas venu”
Et d’ajouter que “c’est une décision difficile à prendre, elle ne se prend pas un an avant une telle échéance, elle demande réflexion et travail, je n’en suis pas là”. Si l’ancien député de Saône-et-Loire estimait un peu plus tôt avoir été “clair” dans ses intentions, son interlocuteur l’aura ensuite relancé sur le sujet, pour la réponse suivante : “Nous n’en sommes pas là, le moment n’est pas venu”.
Arnaud Montebourg, désormais entrepreneur, estime évoluer dans un milieu favorisant la créativité, alors qu’à son sens, “la politique a un système qui est aujourd’hui bloqué, tombé dans le formol, en tout cas au plan national”.
“Il faut s’attaquer au système”
“J’admire beaucoup d’ailleurs, je l’ai été moi-même, un élu de terrain local, ceux qui, avec des bouts de ficelle, bricolent des solutions avec la population. Il y a beaucoup de ces élus des communes rurales qui se battent pour un emploi, deux emplois dans leur commune de 1.000, 2.000 habitants.”
L’ex-ministre reconnaît au passage le “constat d’échec” dressé par Laurent Delahousse, celui de n’avoir pas réussi “à faire bouger les lignes” en politique après pourtant tant de temps passé dans ce monde, pour au final se sentir plus libre en dehors. D’où la vision de M. Montebourg que “maintenant, si on veut changer les choses, il faut d’attaquer au système”.