Près d’un smartphone sur quatre vendu dans le monde est une contrefaçon
La contrefaçon ne concerne pas que la maroquinerie de luxe ou le textile. C'est ce que révèle une étude de l'OCDE en ce qui concerne les produits électroniques.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’est penchée sur un secteur de la contrefaçon que nous n’imaginons pas, de prime abord, particulièrement touché.
Pourtant, la hi-tech est loin d’être épargnée. Aux premiers rangs, l’on retrouve les consoles de jeux avec 24% d’articles contrefaits vendus dans le monde, et les téléphones mobiles et accessoires avec 19% de faux.
6,5% des produits hi-tech sont faux
Toutes catégories confondues, ce taux de contrefaçon hi-tech atteint près de 7%, pour 2,5% en ce qui concerne la totalité des produits. Dans son étude nommée “Trade Counterfeit ICT Goods”, l’institution estime qu’“En 2013, la valeur du commerce mondial des biens TIC de contrefaçon a atteint 143 milliards de dollars”. Si l’on retrouve les consoles et smartphones en tête de liste, c’est que leur prix de départ élevé sur la marché légal en fait une cible rêvée pour les contrefacteurs.
Mais clés USB, chargeurs, lecteurs MP3, batteries et autres cartes mémoire sont aussi touchés. Etats-Unis, Finlande et Japon constituent le trio de tête des pays victimes de ce marché illégal, TVA et atteinte aux droits de la propriété intellectuelle en tête.
La Chine, principale pouvoyeuse de la contrefaçon hi-tech
Et c’est la Chine qui sans grande surprise est à l’origine du plus gros des articles contrefaits, avec un tiers d’entre eux. Cette contrefaçon peut aussi se révéler dangereuse pour la santé et la sécurité de celles et ceux qui se les procurent.
Les auteurs du rapport précisent ainsi : “Dans le cas des téléphones, par exemple, un faux risque de contenir une plus grande quantité de substances dangereuses (par exemple, le plomb et le cadmium) que le modèle imité, tandis qu’un chargeur de contrefaçon peut provoquer des incendies et chocs électriques”. Et pourtant, même avec le combat des services douaniers, le taux des contrefaçons augmente encore. Et pour cause, près de deux produits contrefaits sur trois sont expédiés par via des services de livraison express ou postale.