Près de la moitié des gynécologues facturent leurs consultations standard au double du tarif “Sécu”
Sur la base de chiffres disponibles sur le site de l'Assurance maladie, on apprend que près de la moitié des gynécologues exerçant dans les cent plus grandes villes de France facturent leurs consultations standard à un tarif bien plus élevé que celui accolé à la Sécurité sociale.
Se rendre chez son gynécologue dans le cadre d’une consultation est-il onéreux, abordable ou bien ni vraiment l’un, ni vraiment l’autre ? Pour avoir une idée du coût représenté par de telles sollicitations, une consultation poussée d’Ameli.fr, le site de l’Assurance maladie, a été observée.
Une démarche que l’on doit à nos confrères du Monde pour des révélations pas forcément en faveur de ces spécialistes (article complet réservé aux abonnés). Ainsi, sur les 3.000 gynécologues médicaux et obstétriciens exerçant dans les cent plus grandes villes de France, 45% facturent leurs consultations standard à 60 euros minimum. Soit le double du tarif dit “Sécu”.
Gynécologues : des consultations standard facturées en moyenne 70€ à Paris
Seuls finalement 38,5% des gynécologues, soit environ un tiers, pratiquent ce tarif de 30 euros. Une proportion qui fond sensiblement si l’on s’attarde sur les spécialistes dont l’activité professionnelle s’observe à Paris : ils n’y sont ainsi plus que 18% à demander trois dizaines d’euros pour une consultation de base.
De plus, le coût moyen d’une consultation au sein de la capitale s’élève à 70,30 euros. Moyen car 23% des spécialistes parisiens facturent leurs rendez-vous plus de 90 euros, 5% demandent plus de 120 euros et une simple consultation peut aller jusqu’à faire débourser 150 euros à une patiente dans les quartiers huppés.
La spécialité en tête des dépassements d’honoraires
On apprend de même que la gynécologie est la spécialité comportant le plus grand nombre de dépassements d’honoraires devant, sans classement particulier, la gériatrie, la psychiatrie, la stomatologie et la gynécologie obstétrique. Ces tarifs élevés amènent par conséquent un certain nombre de femmes à se passer d’une visite chez le gynécologue, un constat qui avait déjà été fait pour les personnes ayant besoin de solliciter un dentiste.
Pour le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France, le problème se situerait davantage dans la difficulté de trouver un gynécologue sans avoir à attendre de longues semaines.