Prématurés : plus de chances d’être introvertis à l’âge adulte ?
Une étude menée par des chercheurs anglais révèle que les bébés prématurés auraient plus de chances que les autres d'être introvertis une fois arrivés à l'âge adulte.
Si, lorsqu’un bébé vient au monde, il est bien difficile de se projeter dix ou vingt ans plus tard pour s’imaginer ce même bébé à l’âge adulte, une étude menée par des chercheurs anglais tend à délivrer un indicateur pour les bébés prématurés.
Leurs recherches ont ainsi abouti à la conclusion que les bébés nés avec un poids inférieur à 1,5 kg ou avant 8 mois de grossesse avaient davantage de chances d’être des personnes introverties à l’âge adulte. Soit, comme nous l’indique Canoë avec Relaxnews, des individus anxieux et peu à l’aise socialement parlant.
Bébés prématurés : une insertion sociale difficile une fois adultes ?
Des études passées avaient démontré que les prématurés présentaient un risque plus important que les autres bébés de développer des symptômes autistiques ou d’afficher un faible quotient intellectuel (QI). Les responsables de cette nouvelle enquête, menée par le professeur Dieter Wolke, précisent leurs conclusions : “Les résultats montrent que les bébés nés avec un poids inférieur à 1,5 kg ou avant le 8e mois de grossesse ont un risque plus important d’être des adultes avec une personnalité sociale discrète, facilement inquiets, moins susceptibles de prendre des risques, plus rigides et plus pauvres en communication.”
Des parents trop protecteurs ?
Cette étude a également permis de relever que les personnes nées prématurément étaient moins disposées à se diriger vers l’alcool, le tabac ou encore les drogues. Pour tenter d’expliquer ce comportement relativement renfermé à l’âge adulte, les scientifiques estiment qu’il peut trouver son origine dans les modifications du fonctionnement cérébral opérées suite à la naissance prématurée. Mais ce n’est pas là leur unique hypothèse : “Cela peut également s’expliquer par le fait que souvent les parents d’enfants prématurés sont très investis et très protecteurs avec eux. D’où leur plus faible capacité à prendre des risques.” En ajoutant ainsi qu’“une étude rétrospective publiée en décembre 2011 dans la revue Developmental Disabilities Research Reviews avait déjà suggéré qu’un contrôle parental strict et restrictif pouvait engendrer des modifications dans les traits de personnalité, comme l’augmentation des névroses”.