Pourquoi est-il déconseillé de prendre un arbre dans ses bras ?
Faire des câlins aux arbres, si l'on en doutait, n'est pas sans danger. La pratique de la sylvothérapie peut notamment entraîner des démangeaisons sur tout le corps de par le contact avec une mousse appelée frullania.
Ça peut être l’une des nombreuses manières d’entrer en communion avec la nature. Enserrer un arbre pour lui témoigner tout son amour, avec l’espoir que cette gigantesque plante ressente les positifs effets de cette étreinte. Pourtant, la pratique de la sylvothérapie, qui consiste à faire des câlins aux arbres, n’est pas vraiment à conseiller.
En s’appuyant sur les propos de Christophe Bouget, scientifique issu du laboratoire Écosystèmes forestiers EFNO de l’IRSTEA (Institut national de recherches en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) de Nogent-sur-Vernisson, le site MinuteNews nous informe ainsi que le contact avec une mousse présente sur certains arbres peut se révéler fort fâcheux.
Faire des câlins aux arbres, un risque de subir de fortes démangeaisons
Cette mousse, la frullania que l’on peut trouver sur des chênes ou des charmes, présente la caractéristique de provoquer d’intenses démangeaisons sur l’ensemble du corps. Possiblement plus grave encore, la frullania peut également être à l’origine d’une dermatite de contact allergique.
Les lichens apparaissent de même comme des substances urticantes, au même titre que la sumac (liane vénéneuse) et le mancenillier. L’emplacement de ces deux derniers allergènes se veut toutefois très localisé (Amérique du Nord et plages des Antilles, respectivement).
Chenilles et frelons, les risques de la faune
On ne pouvait en douter, des démangeaisons peuvent aussi être provoquées par des animaux, en particulier des insectes. Les pins sont par exemple à même d’abriter des chenilles aux poils urticants dont il est difficile de se défaire une fois plantés dans la peau. Gare cependant de ne pas les gratter, car serait alors libérée la toxine thaumétopéine pouvant causer œdème ou choc anaphylactique. Le risque d’une absorption aérienne existe et peut contraindre à l’euthanasie chez le chien.
Enfin, prendre un arbre dans ses bras expose à une attaque de frelons, ces insectes pouvant être logés dans l’écorce jusqu’à quelque cents représentants de l’espèce par nid. Le Japon renferme d’ailleurs un frelon géant (Vespa mandarinia) dont la piqûre peut s’avérer mortelle. Sans compter le serpent mamba noir, semblable à une branche, capable lui aussi de tuer en Afrique.