Pourquoi dit-on casser “trois pattes à un canard” ?
L'expression impliquant de casser trois pattes à un canard est fort connue, au contraire possiblement de ses origines. Il existe d'ailleurs plusieurs hypothèses.
Si l’on entend que tel phénomène ou telle action ne “casse pas trois pattes à un canard”, il faut alors comprendre qu’il est question ici de quelque chose de guère impressionnant. En s’intéressant à la sémantique de l’expression, l’interpellation est de mise, car ce sont en effet trois pattes qui sont ici attribuées à un canard. Or, ce palmipède n’en possède que deux. Comment donc en est-on venu à doter un canard d’une patte supplémentaire ?
“Casser trois pattes à un canard” : le fantasque entre en scène
C’est justement parce que le canard marche sur deux pattes que l’expression “casser trois pattes un canard” prend tout son sens. Elle signifie ainsi que si la chose, la personne ou l’action désignée était réellement extraordinaire, elle serait à même de casser à un canard plus de pattes qu’il n’en a. Dans cet ordre d’idée et dans un souci de diversité, on pourrait remplacer le canard par une poule ou toutes sortes d’oiseaux.
La piste de chevaux
Une autre hypothèse pourrait expliquer l’origine de l’expression. Une piste qui a trait à certains chevaux cagneux (aux pieds tournés vers l’intérieur) que l’on appelait des “canards”. Seuls les cavaliers les plus robustes pouvaient espérer rester en selle, en cassant au passage une ou plusieurs pattes à l’équidé dans la manœuvre. Le cheval ayant un total de quatre pattes, cette explication se veut un peu moins farfelue que la première. Reste qu’au final, son emploi est souvent pertinent puisque intervenant pour qualifier quelque chose ou quelqu’un dont on n’attend clairement pas le moindre miracle.