Pour l’Onu, l’année 2024 est décisive pour que le virus du sida cesse d’être une menace de santé publique
En 2024, les décisions politiques seront décisives pour l'objectif mondial d'éradication du SIDA d'ici 2030, selon Onusida. L'organisation note des avancées significatives en Afrique depuis 2010. Comment pouvons-nous maintenir ce momentum?
TL;DR
- L’ONUSIDA révèle les progrès et défis pour l’éradication du sida.
- Le manque de financement freine les effets de lutte contre le virus.
- Une forte stigmatisation et discrimination rendent l’atteinte des objectifs difficile.
Un combat toujours en cours contre le VIH
L’épidémie de VIH/sida, qui menace toujours la santé publique mondiale, pourrait être vaincue, selon l’ONUSIDA. Mais il est clair que ce combat est avant tout une question de volonté politique et financière.
Faire des avancées malgré les obstacles
En 2023, même si le nombre de personnes vivant avec le VIH est encore élevé (un peu moins de 40 millions), il y a des signes d’amélioration. Comparé à la période noire de 2004, le nombre de décès liés à cette maladie a diminué de 69%, avec 630 000 morts cette année contre 670 000 l’année précédente.
Cependant, malgré le progrès, Onusida estime que les progrès restent fragiles. L’objectif de 330 000 infections en 2025 semble presque inatteignable. De plus, presque un quart des personnes infectées par le VIH n’ont pas de traitement.
UNAIDS @ #AIDS2024: 23 July Schedule 📅
Secure the Future: Civil Society and Human Rights Imperative for Public Health and HIV Response in Central and Eastern Europe and Central Asia
Defining “Sustainability” for Key Population Programs in the Era of Epidemic Control#EndAIDS pic.twitter.com/jcvVdpgQuR
— UNAIDS Global (@UNAIDS) July 23, 2024
Un financement nécessaire pour lutter efficacement
Winnie Byanyima, la directrice exécutive de Onusida, estime qu’il existe un déficit de financement signicatif qui freine la lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ce manque de financement, s’élevant à environ 9,5 milliards de dollars par an, est un immense obstacle à l’éradication du VIH.
En outre, l’endettement public oblige de nombreux pays pauvres à choisir entre le remboursement de la dette et les dépenses en santé.
La stigmatisation, un obstacle supplémentaire
« La stigmatisation tue. La solidarité sauve des vies », ont déclaré Mme Byanyima et Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. Le rejet et la discrimination associés au VIH empêchent la réalisation de véritables progrès, les personnes infectées n’étant souvent pas en mesure de chercher de l’aide et de se soigner en toute sécurité.
Pour vaincre définitivement le VIH, il est donc essentiel d’assurer un financement adéquat à la lutte contre la maladie tout en combattant contre la stigmatisation et la discrimination qui l’entourent.