Pour le PDG de Disney, “Hitler aurait adoré les réseaux sociaux”
Bob Iger s'exprimait à l'occasion du débat organisé par une ONG luttant contre l’antisémitisme et le racisme.
Mercredi soir à Los Angeles, le Centre Simon-Wiesenthal, ONG luttant contre l’antisémitisme et le racisme a remis un prix au patron de Disney.
À cette occasion, Bob Iger a déclaré qu’“Hitler aurait adoré les réseaux sociaux”, car “C’est le plus puissant outil marketing dont un extrémiste puisse rêver”.
“Une vision du monde étriquée”
Selon lui, ces réseaux “sont conçus pour refléter une vision du monde étriquée, filtrant tout ce qui remet en cause nos croyances tout en confortant constamment nos convictions et en amplifiant nos peurs les plus profondes”.
Il a martelé que “dans le pire des cas, les réseaux sociaux permettent au mal de s’attaquer aux esprits troublés et aux âmes perdues. Nous savons tous que les nouvelles véhiculées par les réseaux sociaux contiennent autant de fiction que de faits, propageant des idéologies répugnantes qui n’ont pas leur place dans une société civilisée”.
Il faut “rejeter de nouveau toute forme de haine”
De fait, il convient d’après lui de “rejeter de nouveau toute forme de haine avec la même conviction qu’au lendemain de la seconde Guerre mondiale. Et cela implique de remédier à la culture du mépris qui nous empêche de débattre et de discuter. Il est possible d’avoir un débat politique sans attaquer les gens (…) Nous devons nous souvenir que le désaccord respectueux est une composante essentielle d’une démocratie saine, pas un défaut”.
Bob Iger a également appelé ses concitoyens à “être beaucoup plus exigeants avec nos leaders politiques”. Et ce, dans l’optique toute particulière des prochaines élections de 2020 : “Beaucoup d’entre nous ici ont déjà été approchés par certains qui nourrissent des espoirs pour 2020, qui tâtent le terrain (…) Je veux entendre un discours qui n’est pas fondé sur le mépris d’autrui et une vision de l’avenir qui ne laisse pas des millions de gens sur le bord de la route. Nous avons la responsabilité de réparer ce qui est cassé (…) Nous pouvons faire mieux”.