Pour le fondateur de Telegram, « WhatsApp ne sera jamais sécurisée »
Après la grosse faille de son concurrent, le Russe Pavel Durov affirme : "Il n'y a pas eu un seul jour en dix ans d'existence de WhatsApp où ce service a été sûr".
« L’histoire de WhatsApp est récurrente : du cryptage inexistant de ses débuts à une succession de problèmes de sécurité étrangement adaptés à la surveillance ». Pavel Durov, cofondateur russe de la messagerie Telegram, ne suit pas l’adage selon lequel il ne faut pas tirer sur une ambulance.
Dans un texte publié sur sa chaîne Telegram, il tacle son concurrent, propriété de Facebook et qui a connu il y a quelques jours une faille de sécurité majeure.
« Pas étonnant que les dictateurs semblent adorer WhatsApp »
WhatsApp, utilisée par 1,5 milliard de personnes, affirmait qu’après la découverte d’un logiciel espion s’installant après un simple appel, une mise à jour avait réglé le problème.
Why WhatsApp will never be secure https://t.co/kHfTiWdNQw
— Pavel Durov (@durov) May 15, 2019
Mais pour Durov, il n’en est rien et il ajoute : « Il n’est pas étonnant que les dictateurs semblent adorer WhatsApp. Son manque de sécurité leur permet d’espionner leurs peuples et donc WhatsApp reste disponible dans des endroits comme la Russie ou l’Iran où Telegram est interdit ».
Telegram : la sécurité à n’importe quel prix
Le service de Pavel Durov est utilisé par 200 millions de personnes. Refus de collaborer avec les autorités et sécurité avant tout lui ont valu de s’attirer les critiques car Telegram avait été utilisé par des réseaux djihadistes.
Au mois de mars dernier, alors que Facebook et WhatsApp faisaient face à des problèmes, Telegram avançait avoir gagné 3 millions de nouveaux utilisateurs en 24 heures. Aujourd’hui, Pavel Dourov déplore ne pas avoir « fait assez » pour attirer davantage d’utilisateurs « tenus en otage par l’empire Facebook/WhatsApp/Instagram ».