Pour faire cesser une série de cambriolages, une commune suisse veut fermer ses frontières avec la France
La commune suisse de Boncourt souhaite fermer ses frontières avec la France, estimant que cette mesure réduira sensiblement le nombre de cambriolages qui la ciblent.
Boncourt, commune située dans le Jura suisse, ne se sent plus à conserver ses frontières ouvertes avec la France. En novembre dernier, elle avait déjà exprimé la requête de fermer, la nuit, les routes entre la France et la Suisse. Une demande qui n’avait pas trouvé écho chez le gouvernement cantonal, qui avait ainsi répondu que les accords de Schengen empêchaient cette fermeture, en plus du préjudice que cette dernière représenterait pour les travailleurs frontaliers français.
Cambriolages X5 : une commune suisse veut se fermer à la France
Il était toutefois possible pour Boncourt de fermer les voies communes, rapporte L’Est Républicain, à la condition d’un accord avec les douanes suisses. La commune n’en démord pas après avoir constaté une multiplication par cinq des cambriolages entre juin et juillet dans le canton du Jura, alors que les actes de délinquance avaient chuté pendant le confinement. On notera que les vols par effraction demeurent toutefois à un niveau moindre que celui observé avant les mesures de confinement.
Une précédente expérimentation peu satisfaisante
On nous rappelle qu’en 2017, le canton du Tessin frontalier avec l’Italie avait initié une semblable démarche. Suite à une série d’attaques à l’explosif de distributeurs automatiques de billets, il avait ainsi été décidé de fermer trois routes frontières, de nuit et à titre expérimental. L’année suivante, cette expérience avait été close, avec la justification suivante donnée par le conseil fédéral : “le projet pilote concernant la fermeture nocturne des postes-frontières secondaires au Tessin n’a pas eu d’influence notable sur le taux de criminalité. En outre, il n’est pas certain qu’une mise en œuvre généralisée permette de réduire la criminalité transfrontalière”. Par ailleurs, l’enquête ouverte sur les attaques des distributeurs avait révélé que les malfaiteurs franchissaient la frontière à pied, et non en véhicule, et que les assauts se produisaient en début de soirée.