Pour éviter que sa sœur ne repose dans une fosse commune, elle lance une cagnotte pour des obsèques
N'ayant pas les moyens d'assurer seule les frais des obsèques de sa sœur, et pour lui éviter d'être mise dans une fosse commune, une habitante de Toulon s'en remet à une cagnotte en ligne pour garantir un digne repos à la défunte.
En septembre dernier, Mélanie apprenait par téléphone le décès de sa sœur Christelle, domiciliée à Pierreville, dans la Manche. Une lourde nouvelle pour Mélanie qui avait ainsi déjà perdu ses parents quelques années plus tôt. La Presse de la Manche rapporte qu’en dépit d’un décès par arrêt cardiaque observé il y a maintenant plusieurs semaines, Christelle n’a toujours pas été enterrée.
Dans la Manche, une quadragénaire meurt peu avant son anniversaire
Mélanie, Havraise vivant à Toulon depuis une quinzaine d’années, indique que les moyens manquent pour offrir des obsèques à sa sœur. Laquelle allait bientôt fêter ses 44 ans : “Nous n avons plus de famille […] Elle n’a que moi, qui n’ai pas les moyens de payer l’enterrement et 3 enfants de 20, 11 et 7 ans qui, forcément, ne sont pas solvables.” Citée par nos confrères, Mélanie souligne que les devis qu’elle a effectués “se sont chiffrés à hauteur de 3.000 euros.” L’enquête de gendarmerie n’ayant toujours pas pris fin, le corps de Christelle demeure à la chambre mortuaire de l’hôpital Pasteur de Cherbourg. Une présence qui, nous dit-on, a un coût de plus en plus lourd.
L’objectif de la cagnotte atteint
“Un autre devis a été établi à hauteur de 2.000 euros pour qu’une crémation ait lieu à Cherbourg et que les cendres soient ensuite rapatriées vers Le Havre. Si on la met dans une fosse commune, on ne pourrait même pas y assister, ce qui serait insoutenable pour nous”, craint Mélanie. Pour éviter cette issue et “pour ne pas que [Christelle] soit enterrée dans la plus grande indifférence”, sa sœur a lancé une cagnotte en ligne qui, une semaine avant son terme, a atteint et excédé l’objectif de 2.000 euros. Avant cela, la mairie de Pierreville s’était engagée à une participation de 300 euros.