Pornographie : 4 acteurs français mis en examen pour des viols sur des tournages
Une cinquantaine de victimes se seraient signalées dans cette affaire ciblant la plateforme vidéo "French Bukkake". Le créateur du site et le réalisateur des vidéos avaient également été arrêtés en octobre 2020.
C’est la première fois en France qu’une telle action judiciaire est menée contre le monde de la pornographie. Après l’arrestation de 4 personnes en octobre 2020 dans le cadre de l’affaire « French Bukkake », visant la plateforme pornographique du même nom, 4 acteurs ont été mis en examen pour des viols qui auraient été commis sur les tournages de ces vidéos.
Le créateur du site en détention
Ce sont nos confrères de BFM TV qui relaient l’information. C’est ce vendredi 22 octobre 2021 que les quatre acteurs ont été mis en examen et trois d’entre eux ont été placés en détention provisoire. Ils rejoignent les 4 autres personnes inquiétées dans cette affaire en octobre 2020 dont le célèbre producteur « Pascal OP » à l’origine du site « French Bukkake » et le réalisateur « Mat HDX ». Deux autres personnes, qui auraient servi de rabatteurs pour trouver des jeunes femmes, avaient également été interpellées. Pascal OP avait alors été placé en détention provisoire et fait également l’objet de poursuite pour « blanchiment de proxénétisme aggravé et blanchiment de fraude fiscale » ainsi que pour « travail dissimulé ».
Le site « French Bukkake », qui se présentait comme une plateforme pornographique amateur, s’était fait une notoriété dans le milieu en filmant des femmes, présentées comme consentantes, livrées à plusieurs hommes. Plusieurs professionnels du milieu avaient déjà évoqué la réputation sulfureuse de Pascal Op à l’époque.
Une cinquantaine de victimes
Selon une source proche de l’enquête, une cinquantaine de victimes de la plateforme auraient été identifiées par les enquêteurs. C’est la première fois que des acteurs de films pornographiques font l’objet de poursuites pour viol en France. 3 des 4 qui ont été interpellés ont été placés en détention provisoire. L’un d’eux aurait indiqué qu’il pensait que le consentement des victimes avait toujours été recueilli avant les tournages.
Depuis quelques mois maintenant, plusieurs sociétés de l’industrie pornographique française sont inquiétées par la justice. La plateforme Jacquie & Michel a également été visée et le milieu a réagi en publiant des « chartes de bonnes conduites » au début de l’année 2021.