Un des pompiers blessé d’Ajaccio impatient de retravailler dans les quartiers
Nicolas Loca, le soldat du feu blessé à l'oeil lors de l'embuscade tendue à Ajaccio, est toujours en arrêt de travail mais, bien que "dégouté", a hâte de retravailler dans le quartier des jardins de l'empereur.
Pompier par “passion de gosse“, Nicolas Loca, n’a pas perdu de ses convictions. Présent aujourd’hui à la caserne avec ses collègues pour recevoir la visite et le soutien de Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, de Laurent Marcangeli, le maire d’Ajaccio ainsi que de différentes personnalités politiques locales, il est revenu sur le guet-apens dont il a été victime à la veille de noël.
“On continuera d’intervenir, on va pas avoir peur”
En Arrêt de travail pour 8 jour, l’oeil toujours gonflé, Nicolas indique qu’il n’a pas perdu ses convictions de soldat du feu en déclarant : “On continuera d’intervenir, on ne va pas avoir peur“ avant d’ajouter : “On ne va pas s’arrêter sur ça, on ne va pas laisser la population sans pompiers“.
Revenant sur les circonstances de l’embuscade, il se souvient : “On a commencé à prendre quelques pierres et ensuite, c’était le déluge : des pierres, des barres de fer…“. Forcés de quitter les lieux, ils se sont rapidement retrouvés bloqué par leurs agresseurs dans leur camion : “Ils ont essayé de casser les vitres avec des battes de base-ball et des clubs de golf“. La vitre du camion brisée par un coup a fait voler un éclat de verre dans son oeil, blessant alors sa rétine.
“C’était plus que de la violence, de la haine”
Le jeune homme décrit ensuite comment ils se sont fait copieusement insulter : “Sales Corses !“, “Vous êtes pas chez vous, ici !” avant de préciser que “Jusque-là, j’avais vu deux, trois pierres (lancées contre des soldats du feu lors de certaines interventions), mais sans plus… Là, c’était plus que de la violence. De la haine“.
Selon Nicolas, le quartier populaire des jardins de l’empereur ou le guet-apens a été organisé est “le plus tendu d’Ajaccio“. Heureux des nombreux soutiens dont il a été l’objet il ajoute qu'”il faut un appel au calme“.