Polynésie : interpellation et suspension de quatre policiers pour agression sur une personne handicapée
Sur les réseaux sociaux circule une vidéo montrant des policiers maltraitant un individu en fauteuil roulant. Suite à cela, ces policiers ont été suspendus et mis en garde à vue. Quelles seront les conséquences de leurs actes ?
Tl;dr
- Une vidéo montre des policiers violents envers une personne handicapée.
- Quatre policiers ont été suspendus et placés en garde à vue.
- Une enquête pour violences volontaires a été ouverte.
Des policiers en garde à vue suite à une agression filmée
Un événement troublant a récemment surgit dans l’actualité. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a mis en évidence un acte de violence policière envers une personne en situation de handicap.
La suspension des agents impliqués
Le Haut-commissaire de la République en Polynésie française et la procureure ont révélé ce samedi 28 septembre 2024, que ces policiers ont été suspendus et placés en garde à vue. Ce geste intervient dans l’attente des résultats d’une enquête interne ouverte par la Direction territoriale de la Police nationale.
La vidéo : une preuve accablante
Le contenu de la vidéo est glaçant. Filmée une nuit de vendredi depuis le balcon d’un immeuble situé dans le quartier défavorisé d’Estall à Papeete, elle montre quatre policiers entourant un homme en fauteuil roulant. L’un d’eux soulève brusquement le fauteuil, précipitant la victime au sol.
Malgré le choc, l’homme parvient à se redresser, mais le même agent lui assène un coup violent au visage, le renversant une seconde fois. À aucun moment, la victime n’a montré de signes d’agressivité.
Présomption d’innocence et suites judiciaires
La procureure de la République en Polynésie française, Solène Belaouar, a rappelé l’importance de la présomption d’innocence, mais a également déclaré : « Il faut respecter la présomption d’innocence, mais tout le monde a vu la vidéo. »
Sans pour autant connaître les évènements précédant la vidéo, elle affirme qu’aucun contexte ne peut justifier de tels actes. Une enquête pour violence volontaire en réunion par dépositaire de l’autorité publique sur personne vulnérable a été ouverte. La victime sera prochainement entendue.