Pologne : des ultranationalistes attaquent une gay pride
C'est la première fois qu'un tel événement était organisé à Bialystok, à l'Est du pays. 15 personnes ont été interpellées.
Environ 800 personnes, selon les chiffres communiqués par la police, ont marché à Bialystok à l’occasion de la première Gay Pride organisée dans cette ville de 300.000 habitants du Nord-Est de la Pologne.
Mais alors qu’une importante campagne contre “l’idéologie LGBT”, devenue un des thèmes majeurs des prochaines législatives, a lieu dans le pays, des militants ultranationalistes ont contraint la police à intervenir.
Des objets lancés contre policiers et manifestants
À de multiples reprises, des groupes de supporteurs de football venus de tout le pays ont ainsi interrompu le défilé. Des témoins ont indiqué que certains hooligans portaient des tee-shirts arborant des symboles ultra-nationalistes, ou que d’autres criaient “Pas de sodomie à Bialystok!”.
Un porte-parole des forces de l’ordre évoque quant à lui des jets de bouteilles, de pierres, de pétards contre participants à la Gay Pride et les policiers. Une quinzaine d’interpellations ont été effectuées.
Les milieux catholiques vent debout
Milieux catholiques et nationalistes ont vertement dénoncé cette marche, et organisé une quarantaine de contre-manifestations dans la ville.
D’après l’ONG Campagne contre l’homophobie (KPH), une trentaine d’entités territoriales polonaises, dont des villages et des assemblées régionales, se sont il y a peu revendiquées “Zones libres de l’idéologie LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transgenres”).
Le journal conservateur Gazeta Polska, qui est proche du pouvoir, a annoncé son itnention offrir à ses lecteurs des autocollants représentant une grande croix noire barrant un arc-en-ciel accompagnée de ces mots : “Ceci est une zone sans LGBT”.
Georgette Mosbacher, ambassadrice des États-Unis, a posté sur Twitter : “Je suis déçue et inquiète de voir certains groupes utiliser des autocollants pour promouvoir la haine et l’intolérance”.