Pollution marine : le cri d’alerte du navigateur Patrick Deixonne
Il y a six ans, le navigateur Patrick Deixonne prend conscience de la plastification progressive des océans. Et d'emboîter le pas à un collège américain en lançant, à son tour, un cri d'alerte.
Alors qu’il menait, il y a six ans de cela, une traversée de l’Atlantique à la rame, avec l’Afrique d’un côté et l’Amérique du Sud de l’autre, le navigateur Patrick Deixonne a été confronté à un phénomène de pollution marine, la plastification des océans.
Cité par nos confrères de La Voix du Nord, il évoque une prise de conscience née de ce contact : “J’ai croisé des morceaux de plastique. J’ai enquêté et découvert qu’un navigateur américain avait déjà lancé un cri d’alerte. Je suis parti sur ses traces.”
Plastification des océans : le navigateur Deixonne en expédition
Depuis lors, accompagné de l’association Expédition 7e continent, Patrick Deixonne a conduit quatre explorations, deux dans le Pacifique et deux autres dans l’Atlantique Nord. Des opérations que le navigateur estimait indispensable de mener :
“Il était nécessaire d’y retourner pour confirmer ce qu’on avait vu et valider les protocoles. Pour l’instant, on travaille en surface, mais on va bientôt se pencher sur la colonne d’eau.” La pollution constatée présente la particularité de revêtir un caractère presque invisible quand la mer est agitée.
“Et quand on mange des moules, on mange du micro-plastique !”
Et si, à force de jeter du plastique dans la mer, l’être humain a pour ainsi dire constitué une nouvelle terre où la vie animale s’est quelque peu développée, il n’y a pas forcément de quoi s’en réjouir. Le navigateur nous informe en effet que “le plastique capte tous les polluants, les poissons s’empoisonnent… Et quand on mange des moules, on mange du micro-plastique !”
Pour Patrick Deixonne, le combat n’est toutefois pas déjà joué d’avance. Encore faut-il le placer en bonne position : “On voulait intervenir – Boulogne est le point de départ d’une tournée nationale de sensibilisation – avant les vacances. Car quand on pose ses fesses sur le sable, on ne prend pas conscience du drame qui se joue… On a encore le temps d’arrêter la plastification des océans, mais il faut en faire une priorité”.