La pollution de l’air perturberait les cycles menstruels
Selon une étude américaine ayant analysé les données médicales de près de 35.000 lycéennes, la pollution atmosphérique pourrait perturber les cycles menstruels.
Dans leur étude récemment publiée dans la revue Human Reproduction, les chercheurs américains de l’Université de Boston affirment que la pollution de l’air serait à même de perturber les cycles menstruels. Les adolescentes apparaissent comme la population la plus à risque.
Pour parvenir à ces observations, ces scientifiques ont d’abord pioché dans la cohorte Nurse Health Study (NHS), suivant plus de 115.000 femmes américaines de 30 à 55 ans depuis environ trois décennies, pour en ressortir les données médicales de 34.832 lycéennes de leurs 14 ans jusqu’à leurs 18 ans.
Des cycles menstruels rendus irréguliers par la pollution atmosphérique
Il s’est avéré que de par une exposition à la pollution atmosphérique, la mise en place des cycles menstruels de ces jeunes femmes a de ce fait été perturbée, pour leur période lycéenne et les prémices de leur vie d’adulte. Avec donc comme conséquence un risque de cycles irréguliers, rapporte TopSanté.
Shruthi Mahalingaiah, médecin en obstétrique à l’École de médecine de l’Université de Boston et signataire des travaux, déclare qu’“alors que les expositions à la pollution atmosphérique ont été associées à des maladies cardiovasculaires et pulmonaires, cette étude suggère qu’il pourrait y avoir d’autres systèmes, tels que le système endocrinien reproducteur”.
Également des risques pour la qualité du sperme ?
En novembre dernier, une étude taïwanaise alertait quant à l’incidence de la pollution atmosphérique sur la qualité du sperme. Les particules fines dégraderaient ainsi ce dernier en plus d’augmenter la quantité de spermatozoïdes.
Ces conclusions avaient toutefois été réfutées au sein de la communauté scientifique en raison notamment de l’absence de “lien de causal” et d’incertitudes sur les volontaires étudiés. Les autres peuvent toutefois se rassurer : une autre étude, iranienne cette fois, suggérait ainsi fin 2016 que la qualité du sperme pouvait être améliorée par une pratique de la course à pied et même de toute activité physique modérée.