Qualité de l’air : Paris a encore beaucoup de travail
Selon un rapport de la BEE, Paris ne se place qu’en 6e position des capitales européennes en matière de réduction de la pollution.
Le Bureau européen de l’environnement (BEE) vient de rendre public son classement de l’efficacité des politiques de protection de la qualité de l’air dans 23 grandes villes européennes. Paris n’obtient pas de place d’honneur puisque la capitale française ne se place qu’au 6e rang de ce classement même si elle gagne une place par rapport à la dernière étude de 2011.
Forte concentration de particules fine à Paris
Paris paye la concentration importante de particules fines (PM10) et de dioxyde d’azote (NO2). Selon le rapport du BEE, ces dernières sont « supérieures aux seuils réglementaires européens, et sans aucune trajectoire de réduction prévisible ».
L’organisme non gouvernemental précise qu’« Aucune réglementation contraignante n’est en place concernant les émissions polluantes des engins de chantiers, dont la majorité fonctionne au diesel et qui émettent 15 % des NO2 et 5 % des PM10 en ville ».
Dernier point soulevé par le BEE, la vétusté des véhicules de la municipalité de Paris et des transports publics. L’ONG précise que tout n’est pas perdu et qu’il faudra attendre la mise en place du plan antipollution de la mairie de Paris pour voir si la ville redressera la barre.
Lyon dégringole à la 12e place
Autre changement notable pour une ville française, la chute de Lyon qui passe de la 5e place à la 12e place du classement. Là encore, ce sont les concentrations de PM10 et de NO2 qui plombent les résultats de la capitale des Gones.
Concernant la distribution des bons points, Copenhague, Vienne et Stockholm arrivent en tête du classement grâce à leur politique de réduction des émissions polluantes efficace. Du côté des mauvais élèves, Rome, Lisbonne et Luxembourg ferment la marche à cause de leur politique « presque entièrement dédiée à la voiture ».
En règle générale, le BEE constate que « les villes ont progressé dans la réduction des émissions de PM10 » grâce à la « la directive européenne de 2008 sur la qualité de l’air ».