Politique d’immigration de Trump : Paris et Berlin se disent inquiets
Samedi, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault et son homologue allemand Sigmar Gabriel se sont dits inquiets quant aux mesures relatives à l'immigration récemment prises par le président américain Donald Trump.
En ce samedi, le nouveau ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel se livrait à son premier déplacement officiel à Paris. Aux côtés de son homologue français Jean-Marc Ayrault, le social-démocrate a exprimé les craintes de l’Europe quant à la politique d’immigration amorcée par Donald Trump.
Le 45e président des États-Unis vient ainsi de signer plusieurs mesures chocs incluant celle refusant, pour une durée de trois mois et sauf exceptions, l’accès au territoire américain aux ressortissants de sept pays musulmans (Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen). Les migrants syriens sont pour leur part interdits d’entrée aux États-Unis jusqu’à nouvel ordre.
Paris et Berlin, un « devoir » d’accueillir l’immigration syrienne
Sur ce sujet, M. Ayrault a déclaré que « l’accueil des réfugiés qui fuient la guerre, ça fait partie de nos devoirs. Nous devons nous organiser pour faire en sorte que ça se passe de façon équitable, juste, solidaire. […] Vous me posez une question sur une décision récente, elle ne peut que nous inquiéter, mais il y a beaucoup d’autres sujets qui nous inquiètent ».
Et d’avoir poursuivi : « C’est la raison pour laquelle nous avons aussi échangé, Sigmar et moi, sur ce que nous allons faire. Donc, lorsque notre collègue [Rex] Tillerson sera officiellement nommé [secrétaire d’État américain], l’un comme l’autre nous prendrons contact avec lui. Moi, j’ai déjà envisagé un rendez-vous téléphonique pour ensuite l’inviter à Paris ».
Projets de Trump : un besoin de « clarté » et de « cohérence »
Pour l’ancien Premier ministre, il y a là une nécessité d’avoir « de la clarté, de la cohérence et si nécessaire de la fermeté pour défendre à la fois nos convictions, nos valeurs, notre vision du monde, nos intérêts, français, allemands et européens ».
M. Gabriel a pour sa part évoqué le combat qu’il appelle à mener pour que soit renouvelé le projet de l’unification européenne.