Plus d’un jeune de 18 à 24 ans sur dix a déjà consommé du protoxyde d’azote
Le "gaz hilarant" encore appelé 'protoxyde d’azote' est principalement consommé par les jeunes majeurs, selon une étude de Santé publique France.
L’usage détourné du protoxyde d’azote est un phénomène identifié depuis plusieurs années en France. Détourné, le “gaz hilarant” ou “proto” peut avoir des conséquences neurologiques très lourdes sur les consommateurs.
Des conséquences neurologiques très lourdes sur les consommateurs
Utilisé pour les cartouches pour siphon à chantilly ou les aérosols, le protoxyde d’azote est un gaz incolore et de saveur légèrement sucrée, utilisé notamment en milieu hospitalier en tant qu’analgésique. Selon Santé publique France, plus d’un jeune de 18 à 24 ans sur dix a déjà consommé du protoxyde d’azote une fois dans sa vie.
Seuls 4,3% ont dit en avoir consommé au moins une fois dans leur vie
L’enquête de SPF montre que la consommation de protoxyde d’azote concerne essentiellement les jeunes adultes (jeunes majeurs). La note souligne également que si l’an passé 75% des 18 à 75 ans ont entendu parler de protoxyde d’azote, seuls 4,3% disent en avoir consommé au moins une fois dans leur vie.
Des séquelles très lourdes pour les utilisateurs de ‘proto’
Pour la tranche 18-24 ans, la consommation monte à 13,7% contre 2,0% parmi les 35-44 ans et 0,8% parmi les 65-75 ans.
Des séquelles très lourdes pour les utilisateurs de ‘proto’ :
– troubles neurologiques graves causés par une carence en vitamine B12. Elle peut entraîner des fourmillements ou picotements des membres, des vertiges ou troubles de l’équilibre et parfois des difficultés motrices (pouvant aller jusqu’à la paraplégie)
– Apparition d’une anxiété, d’une anémie ou des maux de tête réguliers
– Brûlures graves par explosion des bonbonnes ou des engelures sur la peau dues au contact avec le gaz froid.
– Chute grave lors d’une perte de connaissance causée par la consommation des cartouches.
La récupération peut être incomplète. Des séquelles sont possibles et nécessitent une rééducation. Une atteinte cognitive à long terme n’est pas exclue en raison de la carence en vitamine B12 mais aussi de manques d’oxygénation du cerveau (hypoxies cérébrales) répétés.