Plus de 50% des offres d’emploi en France sont « fictives », alerte la CGT
Selon une recherche effectuée par France Travail sur son site, 7% des offres d'emploi se révèlent être des fraudes. Cependant, la CGT émet un pourcentage beaucoup plus élevé, soit 55%. Quelle est la vérité derrière ces chiffres divergents?
TL;DR
- 55% des offres d’emploi sur France Travail sont frauduleuses selon la CGT.
- La CGT critique la méthodologie de l’étude de France Travail.
- La CGT demande une nouvelle étude indépendante par la DGCCRF.
Une alarme sur le marché de l’emploi
Un récent rapport du syndicat CGT Chômeurs affirme que 55% des offres d’emploi sur la plateforme France Travail seraient frauduleuses, créant un climat de désespoir parmi les travailleurs précaires.
Selon le Secrétaire général du Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires (CNTPEP) CGT, Pierre Garnodier, cette situation est profondément regrettable.
Une question de méthodologie
Ce chiffre est en contradiction avec une étude menée par France Travail sur son propre site en janvier 2024, qui révélait que seulement 7% des offres publiées étaient non conformes au cadre légal.
Pour la CGT, l’étude de France Travail serait faussée, car elle se serait basée sur 2 500 offres vérifiées par un de leurs agents et 2 500 offres de partenaires, alors que « 80 % des offres sur leur site proviennent de partenaires extérieurs ».
🚨 17eme étude des offres diffusées par @FranceTravail 🚨
55% d offres illégales 🔥
Toutes les boîtes d intérim mentent sur la durée des contrats, le scandale doit cesser ! @ManpowerFrance @AdeccoFrance @randstad_france
@lacgtcommunique pic.twitter.com/Y0Ny0ZHnEx— CGT chômeurs précaires (@CNTPEP_CGT) August 29, 2024
Des offres illégales
Le Code du travail stipule que les offres d’emploi doivent correspondre à la stricte vérité des tâches du métier et au futur contrat de travail qui sera signé.
Cependant, plusieurs offres sur le site de France Travail promettent la signature d’un CDD débouchant sur un CDI sans que cela soit mentionné dans le contrat proposé. D’autres offres n’existent plus mais n’ont pas été retirées par la plateforme de recherche d’emploi.
Appel à une nouvelle étude
Face à ces révélations, la CGT Chômeurs exige la réalisation d’une étude indépendante par la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le syndicat souhaite ainsi défendre l’intégrité du service public et remédier à ces problèmes.