Plan de départs volontaires chez SFR : un accord trouvé
Jeudi, les syndicats majoritaires et la direction de SFR se sont mis d'accord concernant un plan de départs volontaires au sein de l'opérateur. Ce dernier est pressenti pour débourser jusqu'à 800 millions d'euros sur deux ans dans l'opération.
En tout début de mois, SFR avait émis la proposition, auprès des organisations syndicales, d’un plan de départs volontaires sans licenciements secs ni plan social, et ce d’ici à 2019. Des départs au nombre de 5.000 et appelés à être prononcés sur la base du volontariat, une précision qui n’avait pas manqué de faire tiquer les observateurs étant donné que, selon le représentant de la CGT-FAPT Frédéric Retourney, “sur les 18 derniers mois, il y a eu 1.200 départs” visiblement contraints au sein de l’opérateur.
Et l’on apprend, via nos confrères du Point, que jeudi, un accord a été trouvé sur la question entre la direction de SFR et les syndicats majoritaires (CFDT et Unsa, la CGT ayant pour sa part fait savoir qu’elle ne parapherait par l’accord). Par voie électronique, le directeur général du groupe Michel Paulina a salué auprès de ses salariés la signature de l’accord “avec des organisations syndicales représentatives du pôle télécom”.
SFR : des départs volontaires au coût certain
Dans un communiqué, la CFDT a quant à elle signifié avoir préféré signer “aujourd’hui l’accord constitutif d’un new deal pour le pôle télécom de SFR Groupe”, lequel “ne cautionne ni le volume ni les choix de suppressions de poste qui seront faits”. SFR pourrait être amené à débourser entre 600 et 800 millions d’euros sur deux ans dans le cadre de l’opération, tout en étant pressenti pour réaliser des économies annuelles de 400 millions d’euros.
Un plan découpé en deux phases
Les syndicats majoritaires ont indiqué que le plan s’exécutera en deux temps. Il s’agira ainsi d’abord de restructurer la distribution d’ici la fin 2016, pour quelque mille emplois concernés. Les 4.000 autres départs volontaires devraient pour leur part intervenir entre juillet 2017 et la fin juin 2019.
D’après Isabelle Lejeune-Tô de la CFDT, il est prévu que le groupe présente à la rentrée prochaine ses “orientations stratégiques”, lesquelles sont notamment censées permettre de déterminer quels métiers seront visés par ces départs. Les modalités d’indemnités et d’accompagnement de ces derniers prendront pour base un plan établi en 2013.