Persil dans le vagin : une pratique plus dangereuse qu’utile
Conseillée en raison d'un supposé effet bénéfique sur les règles, la pratique d'insérer du persil dans son vagin n'a non seulement aucun raisonnement scientifique, mais elle revêt de même un caractère dangereux pour la santé des femmes qui l'observent.
Il a visiblement suffi d’un seul article pour que quantité de femmes s’interrogent sur le bien-fondé de s’insérer du persil dans le vagin. Un papier qui avait été publié dans les colonnes du magazine britannique Marie Claire et qui prêtait ainsi à cette pratique des effets bénéfiques sur les menstruations.
L’auteur de cet article indiquait que mettre du persil dans son vagin avait un effet adoucissant sur le col de l’utérus et qu’il retardait l’apparition des règles en régulant les hormones concernées. Étaient notamment conseillées, rapporte aufeminin.com, “le thé au persil et des inserts vaginaux de persil”.
Déjà un choc septique mortel après une telle utilisation du persil
Une recommandation que n’approuvent pas les médecins, au contraire. Le docteur Shazia Malik, chirurgienne en gynécologie et urogynécologie, rappelle ainsi qu’“il n’y a pas de preuve d’aucun bénéfice pour une femme de faire cela, et un vrai risque qu’elle subisse des dommages importants, puisque des décès ont été signalés”.
Et d’ajouter : “J’exhorte les femmes à ne rien s’insérer [dans le vagin], à moins d’avoir eu un avis médical”. En Argentine, une femme qui souhaitait se provoquer une fausse couche avait ainsi utilisé du persil de la sorte, avant de décéder d’un choc septique.
Un article depuis supprimé, des excuses déposées
Sheila Newman, consœur du docteur Malik, approuve ses dires. “Ce n’est pas quelque chose qui est recommandé par les gynécologues. Il y a seulement quelques choses qui peuvent aller dans votre vagin, et les légumes n’en font généralement pas partie”. Elle souligne que les règles peuvent être provoquées à un moment précis, mais uniquement après concertation avec son médecin.
L’article en question a depuis été supprimé, et Marie Claire d’avoir présenté ses excuses tout en appelant à ne pas suivre les conseils préalablement donnés dans ce texte. Dans le même ordre d’idée, l’insertion de yaourts est à déconseiller dans le traitement d’infections urinaires.