Perpignan : une sexagénaire accusée d’avoir agressé des femmes pour leur port du voile
Six plaintes ont été déposées à l'encontre d'une sexagénaire ainsi accusée d'avoir agressé des femmes pour leur port du voile. La mise en cause a ensuite été interpellée et placée en garde à vue à Perpignan, avant d'être relâchée dans l'attente de sa convocation.
Les 21 et 24 novembre, six plaintes avaient été déposées par des mères de famille d’élèves de maternelle et de primaire d’une école de Perpignan. Des femmes d’origine maghrébine et mettant en cause une sexagénaire qui, depuis plusieurs mois, s’en prendraient à elles pour leur port du voile.
D’autres femmes indiquent avoir été agressées par cette même personne de 61 ans en dehors du chemin menant à l’école. La sexagénaire leur tiendrait des propos à caractère raciste, en plus d’autres paroles incohérentes, et se livrerait devant elles à des gestes obscènes, en plus d’aller à leur contact pour les bousculer.
Une sexagénaire aurait foncé sur des mères maghrébines et leurs enfants
L’un des plaignantes affirme avoir été frappée au niveau du thorax, quand une autre, enceinte, a déclaré que la femme aurait tenté de la faire basculer en arrière en lui apposant sa main sur le visage. Selon les autres mères de famille, la sexagénaire, qui se vantait apparemment de transporter un couteau, aurait foncé sur leurs enfants et elles avec sa voiture.
La CRI (Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie) des Pyrénées-Orientales a mis au courant la préfecture de la situation, et d’avoir soutenu les victimes dans leur démarche de porter l’affaire devant la justice. L’enquête menée par la brigade criminelle de la Sûreté départementale a depuis conduit à l’interpellation et au placement en garde à vue de la mise en cause.
Elle dit avoir voulu donner son avis sur l’islam qu’elle aurait étudié
Inconnue des services de police, rapporte L’indépendant.fr, la sexagénaire a reconnu les faits sauf celui l’accusant d’avoir foncé avec son véhicule sur ces mères et leurs enfants. Elle a fait savoir qu’elle avait étudié l’islam et qu’elle souhaitait exprimer son opinion sur la religion.
À l’issue d’une expertise psychiatrique, elle a été reconnu responsable à 100% de ses actes même si une altération de son discernement lors des faits lui a été détectée. La femme devrait donc se soumettre à une injonction de soins. Depuis relâchée, elle sera ultérieurement convoquée devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour violences aggravées (car ciblant l’appartenance à une religion en plus d’avoir été commis près d’un établissement scolaire) et port d’arme de catégorie D.