Perpignan : une famille vit recluse depuis plusieurs jours dans la peur de ses voisins
Depuis plusieurs jours, une famille de Perpignan vit recluse dans son appartement. Elle se dit harcelée, agressée et menacée de mort par ses voisins. Un autre logement lui a depuis été proposé pour mettre fin à la problématique.
Visiblement limitées dans leurs déplacements, cette mère et ses quatre filles de 13, 15, 18 et 21 ans ont lancé leur appel à l’aide sur la toile, et celui-ci d’avoir été partagé par des proches sur les réseaux sociaux. Cela fait ainsi plusieurs jours que cette famille vit recluse dans son appartement des HLM Vernet-Salanque, à Perpignan.
La cause de cette peur : des voisins, incluant quatre frères d’une vingtaine d’années. La maman et ses filles ont fermé leurs volets et la porte d’entrée a même été bloquée par une chaise pour prévenir toute intrusion. Des voisins qui auraient commencé à les terroriser après une plainte déposée en juillet par la mère et ses filles suite à une agression physique.
Une famille terrorisée après avoir osé porté plainte pour une agression
Citée par nos confrères de L’indépendant.fr, cette famille, dont l’aînée a tenté de mettre fin à ses jours, raconte qu’ont alors débutés “injures, jets de pierres, intimidations, coups de pied dans la porte de leur logement…”
La mère témoigne d’un quotidien devenu insupportable : “Si on sort, ils vont nous tuer. Mes trois cadettes, dont celle qui passe le bac cette année, ne peuvent plus aller à l’école. Elles ont peur. Quand on passe la porte, ils sont là, à nous agresser, nous insulter et à nous menacer de mort. On n’ose plus aller faire les courses. Quelques personnes du secteur osent nous amener un peu à manger. Certains ont essayé d’aller leur parler mais ils ne veulent rien entendre. Je travaille dans un supermarché, je ne peux même plus y aller. Ni ma fille aînée”.
Un nouvel appartement proposé à cette mère et ses filles
Soutenue par plusieurs associations, cette famille a été accueillie dans un foyer où elle n’a cependant pu rester qu’un mois, faute de remplir les conditions requises. La mère ajoute que ses voisins “cernent l’appartement, hurlent leur haine. Nous sommes assiégées. Ils disent que l’on n’a pas le droit de rester là. Car c’est leur loi, la loi du quartier. Mais personne n’a le droit de transformer un quartier en ghetto, de faire vivre cet enfer à d’autres. Mais, quand on sera parti, ce sera une autre famille qui vivra la même chose. Tout ça pour rien, parce que l’on a été les premiers à porter plainte et à briser le silence..”
“On a appelé la police, la police municipale, on a saisi le maire, le préfet, le procureur, l’office HLM…. Rien n’est fait. Personne n’est interpellé. L’autre jour, on nous a répondu : ‘Vous êtes en danger. Partez’.” Après avoir déposé une demande de mutation en logement, cette famille a finalement reçu mardi une proposition pour emménager dans un appartement de Saint-Assiscle. Elle se donne toutefois un peu de temps avant d’accepter ce qui apparaît comme une salutaire porte de sortie.