Périgueux : une employée communale jugée pour agressions sexuelles sur un garçon de 9 ans
Une employée communale de 29 ans est jugée en ce mercredi par le tribunal correctionnel de Périgueux pour agressions sexuelles sur un garçon de 9 ans. Dans des lettres enflammées adressées à l'enfant, elle lui indiquait notamment son désir de fonder une famille avec lui.
C’est en ce mercredi que Laëtitia J., employée communale de 29 ans, va être jugée par le tribunal correctionnel de Périgueux (Dordogne) pour agressions sexuelles sur un écolier âgé de 9 ans. L’affaire est révélée aux yeux des parents de l’enfant en décembre 2013, quand ils découvrent, dans un tiroir de la chambre de leur fils, 23 lettres pour le moins interpellantes.
Leur contenu traduisait un vraisemblable amour ressenti par l’auteur des missives envers leur destinataire. Le Parisien cite quelques-unes de ces phrases étonnamment bien formulées pour un élu aussi jeune : “Si l’amour est un crime, fais de moi ta victime !”, “Quand je te regarde, j’ai les yeux qui brillent d’amour pour toi”, “Je voudrais que l’on vive ensemble toute la vie, qu’on se marie et qu’on fonde une famille”, ou encore “J’ai envie d’avoir quatre enfants avec toi”.
Écrits enflammés à un mineur : une relation “platonique” ?
Il va finalement s’avérer que ces écrits avaient été rédigés par une femme de 29 ans officiant à la fois à l’école et au centre de loisirs de Bassillac (Dordogne). Après un dépôt de plainte des parents et le déménagement de la famille, l’employée communale n’avait alors eu droit qu’à un rappel à la loi, en assurant que sa relation avec le garçon n’était pas allée plus loin qu’un baiser sur la joue. Mais l’année suivante, l’enfant confie à ses parents des attouchements commis par la jeune femme.
L’enfant souffre d’un syndrome post-traumatique
Me Nathalie Landon, avocate des parents de l’écolier, a déclaré que l’“on est quand même face à une relation tout à fait malsaine et à quelqu’un qui ne comprend pas où se situent les limites”. Le garçon, qui avait développé un comportement agressif à cette époque, souffre aujourd’hui d’un syndrome post-traumatique. “Il reste très marqué, à tel point que sa mère a arrêté de travailler pour être disponible pour lui”, poursuit l’avocate.
La prévenue, qui, lors de sa ré-audition, avait encore une fois démenti des violences sexuelles avant d’émettre quelques regrets du fait du jeune âge du garçon, encourt jusqu’à dix ans de prison.