Pères célibataires : un taux de décès prématuré trois fois plus élevé que celui des mères
Le risque ainsi que le taux de décès prématuré sont plus élevés parmi les pères célibataires que chez les mères célibataires, ou encore les couples.
Une vaste étude a été menée par les chercheurs canadiens de l’université de Toronto. 40.500 personnes ont été suivies pendant 11 ans à l’aide de questionnaires de santé.
Cette cohorte était ainsi répartie : 871 pères célibataires, de 4.590 mères célibataires, de 16.341 pères et de 18.688 mères en couple.
Le taux de mortalité supérieur des pères célibataires
Une fois les résultats analysés, il s’avère que le taux de mortalité des pères célibataires atteint 5,8 pour mille, 1,7 pour mille pour les mères célibataires et 1,9 pour mille pour les papas vivant en couple. Et ce sont cancers et autres maladies cardiovasculaires qui les touchent principalement.
Pour quelles raisons ? Le stress est particulièrement pointé du doigt, tout comme un mode de vie moins sain (alimentation moins équilibrée, moins d’exercice physique et consommation plus forte d’alcool). Même en incluant les facteurs particuliers tels qu’une moyenne d’âge plus élevée et une plus forte occurence de cancer ou de maladies cardiovasculaires, ce risque de mortalité restait deux fois plus fort.
Pour Maria Chiu, spécialisée en santé publique à l’université de Toronto et co-auteure de l’étude publiée dans la revue The Lancet, ces résultats viennent souligner “que les pères célibataires ont une mortalité plus élevée, et démontre la nécessité de politiques de santé publique afin de contribuer à identifier et soutenir ces hommes”.