Le Pen : Marion ne joue pas assez collectif selon Marine
Dans un copieux entretien récemment publié, la présidente du Front national Marine Le Pen loue les qualités de sa nièce Marion tout en appelant cette dernière à "développer son sens du jeu collectif".
Le dernier numéro en date de Valeurs actuelles, qui paraît en ce mercredi, contient notamment un entretien accordé au magazine par la présidente du Front national (FN) Marine Le Pen. Cette dernière s’est exprimée sur plusieurs sujets liés à la politique, et notamment sur son rapport au parti qui a évolué en l’espace de quatre ans :
“En 2012, venant tout juste d’élue à la tête du FN, j’ai fait campagne avec le regard très braqué sur le mouvement [..] En 2017, je suis la candidate à la présidentielle soutenue par le Front national. C’est un état d’esprit radicalement différent”. Tout en reconnaissant les difficultés de FN de séduire de potentiels soutiens.
Marine Le Pen dit n’avoir “rien en commun” avec l’extrême droite
Pour Mme Le Pen, si certains politiques refusent d’adhérer à la vision du FN, “c’est parce qu’ils ne le connaissent pas ou le caricaturent”. La leader du parti rappelle d’ailleurs qu’elle n’est pas la représentante de celles et ceux se sentant appartenir à l’extrême droite, considérant ainsi que la FN ne s’inscrit pas dans l’idée que peut, par exemple, s’en faire son père Jean-Marie.
“L’extrême droite, ce sont des mouvements ultra-minoritaires, qui contestent dans le combat politique la légitimité même du processus démocratique. Ces groupes ou ces individus ont une vision racialiste de la France. En cela, ils rejettent ma vision républicaine […] Je n’ai rien en commun avec eux”.
Marion Maréchal-Le Pen : “courageuse” mais “parfois un peu rigide”
Concernant Marion Maréchal-Le Pen, sa tante lui reconnaît “beaucoup de talent”, d’incontestables “convictions très ancrées” ainsi qu’“une aisance à exprimer ses convictions étonnante pour son âge”. Et Marine Le Pen d’ajouter que sa nièce lui apparaît de même “courageuse”.
La présidente du FN estime néanmoins que la députée du Vaucluse doit encore apprendre à penser en équipe : “[Elle] est parfois un peu rigide et doit développer son sens du jeu collectif. Il peut m’arriver de l’appeler pour lui dire ‘Écoute, voilà, je trouve que sur telle façon de présenter les choses, il faudrait mieux faire comme ça'”.