Pays-Bas : un “médicament” relance le débat sur le suicide assisté
Une association a annoncé avoir trouvé un moyen de provoquer la mort en une heure, sans qu'un médecin n'intervienne. Une démarche illégale.
De Laatste Wil (La dernière volonté) est une association néerlandaise forte de 3.500 adhérents environ. Elle milite pour le droit de mourir dans la dignité, et pas seulement quand une personne souffre d’une maladie incurable ou trop douloureuse.
Récemment, le collectif de personnes âgées en moyenne de 70 ans a affirmé avoir trouvé le moyen de provoquer une mort rapide.
La mort en une heure, sans médecin
Précisément, elle ne parle pas d’un médicament à proprement parler, ne le nomme pas non plus. Il s’agirait plutôt d’une sorte de poudre, légale, qui entraîne des maux de têtes puis une plongée dans le coma au bout d’une heure. Seulement, une telle solution est totalement illégale.
Au-delà du grand public, cette annonce a fait bondir certains spécialistes, à l’instar de François Damas, médecin belge et ancien membre de la commission euthanasie : “Si on veut que les gens meurent dans de bonnes conditions, ce n’est pas cela qu’il faut leur proposer. (…) Si une personne veut mourir dans de bonnes conditions, entourée par les siens, ce n’est pas un tableau à offrir. Je pense que la mort médicalement assistée, comme le prévoit la loi belge et également la loi hollandaise, sont suffisantes à cet égard”.
Depuis 2001, tout comme chez le voisin belge, l’euthanasie est légale mais soumise à conditions très strictes. Une décision prise par environ mille Néerlandais chaque année.