Pas-de-Calais : un détenu de 54 ans retrouvé pendu dans sa cellule
Jeudi matin, un détenu de 54 ans a été retrouvé pendu dans sa cellule de la prison de Longuenesse, dans le Pas-de-Calais. L'homme n'aurait laissé aucune lettre expliquant son geste à venir.
C’est un surveillant pénitentiaire qui a fait la macabre découverte. Jeudi matin vers 10h00, un détenu de 54 ans a ainsi été retrouvé pendu dans sa cellule de la prison de Longuenesse (Pas-de-Calais). Citée par La Voix du Nord, l’administration pénitentiaire souligne que “trois quarts d’heure avant, lors de son premier passage, le surveillant a constaté que l’homme était toujours en vie”. Des gardiens ont tenté de ranimer le détenu, avant que le SAMU ne prenne le relais et n’observe les mêmes échecs.
Détenu retrouvé pendu à Longuenesse : pas de lettre laissée
L’homme était placé en détention provisoire depuis le 1er septembre dans une affaire de viol par conjoint, affaire qui pourrait désormais se conclure par une extinction de l’action publique. Jusqu’ici, la détention du quinquagénaire s’était déroulée sans incident particulier. Le parquet de Saint-Omer a ouvert une enquête préliminaire et il est prévu que l’autopsie du corps et les analyses toxicologiques soient pratiquées dans le courant de cette semaine, tout comme des auditions. Le détenu n’aurait laissé aucune lettre expliquant son geste à venir. “Sous réserve des résultats de l’autopsie, la thèse du suicide est hautement probable. Aucun élément ne va dans le sens de l’intervention d’un tiers”, indique le parquet.
Il s’agirait du 3e suicide de 2019 dans ce centre pénitentiaire
Dans des propos à la teneur déjà entendue, Pascal Marié, agent pénitentiaire CGT, déclare qu’“un suicide en prison, c’est un échec du système carcéral. Et pour le personnel qui découvre le corps, c’est traumatisant”. Si le suicide était confirmé ici, il s’agirait du troisième acte du genre enregistré en 2019 au centre pénitentiaire de Longuenesse. Les deux premiers étaient survenus les 3 janvier et 30 juin. Des chiffres qui seraient alors semblables à ceux observés en 2017 dans cette même prison, où un détenu s’était donné la mort l’an passé selon l’administration pénitentiaire.