Le Parlement européen a adopté un texte sur le statut des robots
Une députée luxembourgeoise a fait adopter un texte relatif au statut de la robotique, de manière à encadrer ce qui prend une place de plus importante.
Mady Delvaux, eurodéputée luxembourgeoise, a fait adopter jeudi à Strasbourg un rapport sur les robots et l’intelligence artificielle. Le Parlement demande ainsi à Bruxelles de se pencher sur des règles concernant la responsabilité juridique en cas d’accident.
Une taxe “robot”, qui visait à financer un revenu universel en compensation de la perte de travail, a en revanche été rejetée.
Qu’est-ce qu’un robot pour le Parlement ?
En conférence de presse, Mme Delvaux a d’abord donné une définition du robot, en-dehors du cadre des armes. Il s’agit d’“machine physique équipée de capteurs et interconnectée à son environnement dans le but d’échanger et d’analyser des données”.
Quant à l’abandon de l’idée de taxe spécifique, elle indique que cette dernière pourrait “nuire à l’industrie”. Pour elle, il est plus pressant de penser à “la réglementation de la responsabilité”. Une urgence imposée, par exemple, par le développement des voitures autonomes. En clair, quelles responsabilités en cas d’accident ?
Anticiper les évolutions technologiques
Dans le rapport en effet, il est écrit que “Le cadre juridique actuellement en vigueur ne suffirait pas à couvrir les dommages causés par la nouvelle génération de robots, puisque celle-ci peut être équipée de capacités d’adaptation et d’apprentissage qui entraînent une certaine part d’imprévu dans leur comportement”.
En outre, le texte préconise la mise en place d’une Agence européenne pour la robotique, dans le but de donner aux autorités publiques une expertise technique, éthique et réglementaire. Mady Delvaux prévient aussi : “Un des plus grands risques, c’est que nous ayons des algorithmes qui sont tellement performants que plus personne ne comprenne l’action d’un robot”. La Commission européenne a maintenant 3 mois pour évaluer le contenu du rapport, avant de formuler ses retours au Parlement.