Paris : un journaliste lui demande ses notes de frais, Anne Hidalgo lui donne rendez-vous

Anne Hidalgo.capture d'écran YouTube
Un journaliste qui avait demandé à Anne Hidalgo ses notes de frais de 2017 et essuyé un refus vient d'obtenir gain de cause. La mairie de Paris lui a ainsi donné rendez-vous pour lui communiquer les informations souhaitées.
Début 2018, le journaliste freelance néerlandais Stefan de Vries avait décidé de mener l’enquête sur les notes de frais d’Anne Hidalgo pour 2017, et ce afin de savoir “combien la campagne pour les JO a coûté au contribuable”. 2017 avait ainsi été l’année où Paris avait été désignée ville hôte des Jeux olympiques de 2024.
Notes de frais d’Anne Hidalgo de 2017 : un journaliste devant le mutisme de la mairie
Le journaliste n’avait pas obtenu de réponse de la part de la mairie, d’où la saisine de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) sur le sujet. En juillet 2018, la CADA avait établi que la demande de communication des frais de représentation des membres du cabinet était sans objet. Dans le même temps, elle était apparue favorable à ce que les autres éléments du dossier puissent être communiqués.
Le Conseil d’État annule un refus de communiquer des documents
Il y a deux ans, en mars 2021, le tribunal administratif de Paris avait accédé à la demande de Stefan de Vries, avant que la Ville ne se pourvoie devant le Conseil d’État pour faire annuler ce verdict. Nouveau rebondissement, le 8 février dernier, le Conseil d’État a rendu caduque “la décision implicite par laquelle la maire de Paris a refusé de communiquer à Stefan de Vries la copie des notes de frais”. Mme Hidalgo doit par conséquent réexaminer la requête du journaliste “dans un délai d’un mois”.
L’Hôtel de Ville “se conforme à la décision” récemment rendue
Jeudi, rapporte 20 Minutes, l’entourage de la maire de Paris a assuré que l’Hôtel de Ville avait pris bonne note de la décision rendue par le Conseil d’État et qu’un rendez-vous a été proposé au journaliste “pour qu’il puisse consulter ces documents”. Des proches qui ajoutent que la démarche a été réalisée “dans les délais”. Stefan de Vries regrette cependant de devoir attendre jusqu’au 22 mars : “Cela prend cinq ans et deux mois et ils ont encore besoin de deux semaines supplémentaires”, soulignant que ce jour est “bien trop éloigné du délai d’injonction imparti par le Conseil d’État”.