Paris : un gendarme se suicide avec son arme de service dans les jardins de Matignon
Lundi matin, un gendarme en uniforme a été découvert mort dans les jardins de Matignon. Le militaire, père de deux enfants, se serait donné la mort avec son arme de service.
Le drame a été découvert lundi matin vers 9h30 dans les jardins de l’hôtel de Matignon, soit la demeure du Premier ministre. Le corps sans vie d’un gendarme de 45 ans retrouvé en uniforme, son arme de service à ses côtés. C’est avec celle-ci que cet homme marié et père de deux enfants se serait donné la mort.
Aucune lettre n’aurait été laissée par le militaire, laissant ainsi son geste encore inexpliqué. RTL.fr rappelle que les conditions de travail au sein du service de sécurité de Matignon sont dénoncées depuis maintenant plusieurs mois, même s’il n’existe certes pas, à l’heure actuelle, de lien avéré entre cette situation et le suicide de ce gendarme.
Suicide d’un gendarme à Matignon : un évènement “tragique” pour Philippe
Actuellement en déplacement en Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre français Édouard Philippe a réagi en évoquant un évènement “tragique” et en adressant ses condoléances à la famille et aux proches du militaire. Ce dernier était en charge de la vidéosurveillance des bâtiments.
Des heures supplémentaires souvent non payées
Peu avant la fin de l’été, des chargés de sécurité à Matignon avaient adressé à leurs supérieurs une lettre dans laquelle ils mettaient en lumière de sérieux problèmes quant à l’organisation en place. Une missive qui témoignait d’un “profond” et d’un persistant “malaise” chez ces gendarmes.
“Le quotidien des gardes républicains, notamment leurs rythmes de travail et leur vie de famille, a été fortement affecté par l’accroissement du temps de service consécutif à une modification en profondeur des différents plannings de garde, à la multiplication des missions liées à la primature, avec comme toile de fond la menace terroriste permanente”, dénonçaient ainsi les auteurs du courrier.
Et Le Canard Enchaîné d’avoir apporté sa pierre à l’édifice en octobre dernier en pointant un système de sécurité défaillant à Matignon et des gendarmes sollicités jusqu’à l’extrême. Des militaires auxquels il serait ainsi souvent demandé de travailler plus de 10 heures de suite sans pour autant que ces tâches étendues ne soient comptées comme des heures supplémentaires.