Paris : trois personnes condamnées par la justice pour des agressions visant des Asiatiques
Jeudi, la cour d'appel de Paris a condamné trois hommes à des peines allant de deux à cinq ans de prison pour des agressions visant des Asiatiques. Une décision "historique" selon le comité "Sécurité pour tous".
Les faits ayant été jugés jeudi par la cour d’appel de Paris avaient eu lieu entre février et avril 2019 à Vitry-sur-Seine, Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et dans le XIIIe arrondissement de Paris. Des personnes appartenant à la communauté asiatiques avaient été victimes d’agressions. Les enquêteurs avaient identifié une trentaine de victimes. À chaque fois, ces personnes subissaient des vols accompagnés de violences, relate 20 Minutes. Trois hommes de 21 ans étaient soupçonnés dans cette affaire.
Agression d’Asiatiques : la cour d’appel alourdit les peines
En première instance, le tribunal correctionnel de Créteil avait condamné les trois mis en cause à des peines comprises entre dix-huit mois et six ans de prison. Premier verdict contesté mais qui a cependant été confirmé par la cour d’appel de Paris. Le prévenu considéré comme le chef du groupe a été condamné à sept ans d’emprisonnement avec maintien en détention. En prenant connaissance du jugement, l’homme, en larmes, s’est tiré les cheveux en se levant de son siège. Les deux autres accusés ont quant à eux écopé de six et deux ans de prison ferme. Le trio devra indemniser les victimes.
Une décision « historique » pour le comité « Sécurité pour tous »
Au sortie de l’audience, Sun-Lay Tan, porte-parole du comité « Sécurité pour tous », a estimé que la décision rendue par la cour d’appel était « historique ». « On espère que cela va dissuader les agressions car on va pouvoir dire qu’agresser un Asiatique ne sera plus impuni », a-t-il ajouté. L’avocat de l’un des prévenus a déploré « une peine excessive », quand la représentante d’une partie civile considère ce jugement comme « un message très important, de sévérité » et « bienvenu dans un contexte très particulier du Covid-19 où l’on assiste à un déferlement de haine anti-asiatique ».