Paris : suicide d’un policier à son domicile avec son arme de service
Mardi à Paris, un policier de 29 ans s'est donné la mort à son domicile avec son arme de service. Les membres de la compagnie d'intervention à laquelle il appartenait seraient "à bout" et dans un "mal-être total" depuis la mobilisation des Gilets jaunes.
Le drame a eu lieu mardi. Un policier de 29 ans, appartenant à la 22e compagnie d’intervention située dans le XIIe arrondissement de Paris, s’est donné la mort après avoir quitté son service. C’est avec l’arme dont il était équipé durant ses heures de travail qu’il s’est suicidé de retour à son domicile.
Si les circonstances de sa mort restent à être déterminées, l’un de ses collègues a donné des pistes auprès de BFMTV.COM. Cette source parle ainsi d’une compagnie d’intervention “à bout” et dans un “mal-être total” suite à des sollicitations de plus en plus nombreuses.
Suicide d’un policier à Paris : des forces de l’ordre exténuées depuis les Gilets jaunes
D’après ce policier, depuis le 17 novembre, date de la première mobilisation du mouvement connu sous le nom des Gilets jaunes, seuls “deux samedis de repos” auraient été accordés à ces agents. En outre, ceux habitant en région n’auraient plus la possibilité de retrouver leur famille.
Avec ce drame, les forces de l’ordre enregistrent leur vingtième suicide depuis le début de l’année. Il y a quelques jours, le porte-parole de l’Union nationale des policiers nationaux Jean-Pierre Colombies alertait sur un chiffre déjà alarmant : “Il y a eu des années terribles, mais c’est la première fois qu’on en dénombre autant en si peu de temps”.
Une hécatombe depuis le début de l’année
La semaine dernière, une militaire de 24 ans rattachée à l’opération Sentinelle s’était donné la mort avec son arme de service. Plus tôt dans le mois, c’est à Limoges qu’un policier de 45 ans avait mis fin à ses jours. Pour ce dernier cas, le directeur départemental de la sécurité publique de la Haute-Vienne Paul Agostini avait reconnu que rien ne laissait présager d’une telle tragédie : “On n’a rien vu venir”.