Paris : Un stand du salon Milipol fermé car il vendait des instruments de torture illégaux
Milipol est un salon mondial consacré à la sécurité des États et qui rassemble plus de 1000 exposants. Il se tient à Paris jusqu’au 24 novembre.
Depuis ce mardi 21 novembre se tient au parc des Expositions de Paris-Nord le salon Milipol, une grande foire annuelle qui rassemble les professionnels de la sécurité intérieure. Ainsi, 1010 exposants venus de 54 pays présentent leurs produits dédiés à la protection, des simples gilets pare-balles en passant par les véhicules blindés ou les drones de combat.
Parmi les stands, il y en a un qui a particulièrement attiré les regards de l’ONG Amnesty International puisqu’il vendait des dispositifs de torture interdits au sein de l’Union européenne.
Un vendeur originaire de Chine
C’est via un communiqué diffusé sur son site internet officiel que l’ONG a dévoilé l’information. Dans les travées de Milipol, les membres de l’organisation sont tombés sur les catalogues d’une entreprise chinoise vantant les mérites d’équipements de torture illégaux.
Parmi ces dispositifs interdits dans l’UE depuis 2006, le catalogue proposait notamment des menottes électriques, des matraques à pointes, des fourches antiémeutes électriques à pointes, des gilets/camisoles envoyant des décharges électriques ou des entraves pour les pieds.
Amnesty International précise qu’« En 2016, l’UE a également interdit la promotion et l’exposition de ces équipements dans les salons professionnels ».
Le stand fermé
Immédiatement, la direction du salon a été alertée et un huissier est venu constater les faits avant de faire fermer le stand définitivement. La direction du salon a indiqué à nos confrères de FranceInfo que des équipes de contrôle parcourent régulièrement le salon pour vérifier que les matériels exposés sont conformes à la Convention de Genève.
Amnesty International a décidé de réclamer une enquête aux autorités françaises et indique sur son site qu’il est « très inquiétant de constater que ces règles sont déjà bafouées, moins d’un an après leur entrée en vigueur ».