Paris : un policier d’élite agresse des civils et insulte des collègues
Dimanche soir à Paris, un policier d'élite visiblement éméché a agressé des civils en deux-roues avant de proférer des propos racistes à l'encontre de collègues intervenus pour le raisonner.
La scène s’est déroulée dimanche soir dans le VIIe arrondissement de Paris et devant l’Assemblée nationale. Un policier d’élite a agressé le conducteur d’un deux-roues et son passager avant d’insulter des collègues venus le raisonner.
L’officier, appartenant à la BRB (Brigade de répression du banditisme), évoluait à bord d’une voiture de service dont le gyrophare avait été posé sur le tableau de bord. Visiblement ivre, le policier a eu une altercation avec le conducteur d’un deux-roues et son passager. Dans des propos rapportés par nos confrères du Parisien, Loïc, 27 ans, raconte : “Au feu rouge, il [NDLR : le policier] a fait une drôle de marche arrière. J’étais avec un ami à scooter. Il a failli nous renverser. Je suis descendu et on s’est embrouillés. Il m’a poussé contre une grille“.
Ivre, un policier d’élite tient des propos racistes sur des collègues
Dans un document vidéo amateur, l’un des jeunes présents sur place découvre que l’homme supposément à l’origine du différend est en apparent état d’ivresse, et de surcroît policier. Des collègues de ce dernier vont alors tenter de le raisonner, et l’officier de les insulter alors de “gardiens de la paix de m….”. Il leur aurait même dit : “Sales nègres. Vous les noirs et les bougnoules, vous n’avez rien à faire dans la police.”
Loïc s’étonne d’ailleurs de la suite des évènements : “C’est dingue. Bien qu’il les ait insultés de tous les noms, il a carrément eu un traitement de faveur. Ils ne l’ont même pas menotté. En plus, il a refusé de se soumettre à l’alcootest.”
En garde à vue et prochainement jugé
Le policier sera toutefois ramené au poste pour y subir notamment un test d’alcoolémie, une démarche qui aura mobilisé une dizaine de fonctionnaires de la DOPC (Direction de l’ordre public et de la circulation) et cinq véhicules pour des discussions ayant duré plus d’une heure.
L’homme âgé de 47 ans a été placé en garde à vue et déféré au parquet mardi. Il est attendu qu’il soit prochainement jugé pour “conduite en état d’ivresse, outrage à personnes dépositaires de l’autorité publique et violences sans ITT (interruption temporaire totale de travail)”. Une source proche de l’affaire ajoute que le fonctionnaire “fera également l’objet d’une enquête administrative”.