Paris : l’enseignant d’une école privée catholique soupçonné d’agressions sexuelles sur mineurs
L'enseignant d'une école privée catholique parisienne est soupçonné d'agressions sexuelles sur des élèves mineurs. Une enquête préliminaire a depuis été ouverte par le parquet de Paris.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après des soupçons d’agressions sexuelles sur mineurs dont fait l’objet un enseignant d’une école privée catholique située dans le VIIe arrondissement de la capitale. Des abus qui auraient été commis sur des élèves.
L’enquête, précisent nos confrères du Parisien, a été lancée pour “agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant abusé de ses fonctions”. L’enseignant était arrivé dans cet arrondissement à la rentrée 2015, et selon les dires du directeur diocésain de l’enseignement catholique (DDEC) de Paris Jean-François Canteneur, “était considéré comme un très bon pédagogue, très apprécié des enfants, avec qui il avait un contact facile”.
Suspecté d’abus sexuels sur des élèves, un enseignant suspendu
M. Canteneur estime néanmoins que l’enseignant, instituteur d’une quarantaine d’années au sein d’une école primaire du groupe scolaire Sainte Jeanne-Elisabeth, a témoigné du “comportement inadapté de quelqu’un qui ne joue pas son rôle d’adulte”.
C’est le 31 mars dernier, à l’aube des vacances de printemps, que le chef de l’établissement avait fait “un signalement aux autorités” après que six collégiennes ont affirmé que l’an passé, leur précédent enseignant s’était laissé aller avec elles à “des câlins, des embrassades sur la joue, de façon régulière, notamment pendant des classes vertes”. Le directeur ajoute s’être “assuré que les choses soient traitées avec diligence”, et l’enseignant d’avoir depuis été suspendu de ses fonctions.
Des mères reçues par la direction de l’établissement
Si la question peut être posée quant à de possibles précédents dont pourrait avoir eu connaissance la direction de cette école privée, le DDEC évoque un incident ayant été clos : “La seule chose que nous avons eu à connaître concerne l’utilisation par l’enseignant de son portable pour prendre des photos d’élèves en cours afin d’alimenter le site de l’école. Ce n’était pas normal mais l’incident avait été traité, et il avait été sanctionné”.
Jeudi, trois mères représentantes d’un collectif de parents ont été reçues par la direction diocésaine de l’établissement dans la vraisemblable démarche d’obtenir des garanties : “La communication successive sur cette affaire en interne, en raison du laps de temps des vacances scolaires, a probablement créé du trouble et de l’angoisse”.