Paris : enquête ouverte après la mort d’une nonagénaire et la non-intervention du SAMU, pourtant alerté
Le parquet de Paris a demandé l'ouverture d'une enquête suite à la mort d'une nonagénaire qui, avant son décès, avait fait appeler le SAMU, sans toutefois qu'aucune équipe ne se soit déplacée pour venir lui porter secours.
Les faits ont débuté mercredi en tout début d’après-midi dans le XVIe arrondissement de Paris. Il est vers 12h45 quand une femme de 96 ans contacte sa gardienne avec son portable : elle est en train de faire un malaise. La gardienne accourt auprès de la nonagénaire, et de la découvrir vomissant dans son lit.
Cette même gardienne appelle le SAMU, et l’opératrice à l’autre bout du fil lui indique qu’une ambulance est en route. Le Parisien rapporte que le médecin du Samu, toujours par téléphone, a demandé à la gardienne, “en panique”, de prendre le pouls de la nonagénaire, “ce qu’elle ne savait pas faire”.
Malaise d’une nonagénaire : le médecin conseille une gardienne “en panique”
Le praticien aurait ensuite établi que la victime était décédée. Et d’informer son interlocutrice : “On vous envoie quelqu’un pour constater le décès”. Quand les forces de l’ordre arrivent, c’est effectivement l’observation qui est faite. Ce sont d’ailleurs les policiers qui vont communiquer à la régulatrice du Samu leur “étonnement de leur non-intervention” et de “la procédure du Samu ainsi que [des] délais d’intervention”. Le magistrat du parquet est mis au courant de l’affaire, et une enquête d’être ensuite ouverte.
Les bandes d’enregistrement du Samu transmises à la justice
Dans la soirée, l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) a soutenu le médecin intervenu dans ce cas : “Le médecin régulateur prend l’appel de quelqu’un qui n’est pas secouriste. Et cherche la stratégie la plus adaptée”. Jeudi, les bandes d’enregistrement de la plate-forme du Samu avaient été transmises à la justice.
Une histoire qui n’est pas sans rappeler celle de Naomi, cette jeune femme de 22 ans décédée en décembre dernier à Strasbourg après avoir appelé le Samu pour des douleurs au ventre. Naomi se sentait partir alors que l’opératrice ayant pris son appel ne la prenait pas vraiment au sérieux. La jeune femme s’éteindra des suites d’un infarctus quelques heures plus tard.