Paris : débuts catastrophiques pour le nouveau Vélib’
Certains élus de l’opposition demandent des comptes à la mairie de Paris, mais également à la société Smovengo en charge de la transition vers le nouveau service de bicyclettes en libre-service mis en route le 1er janvier 2018.
Ce 1er janvier 2018 devait marquer une petite révolution dans les rues de Paris. En effet, après plus de 10 ans de bons et loyaux services, le célèbre Velib’ parisien devait passer la main à un tout nouveau service.
Si le nouveau vélo développé par la société Smovengo semble faire l’unanimité, la transition entre le nouvel opérateur et JCDecaux semble entachée de nombreux soucis techniques qui font râler de nombreux utilisateurs du vélo en libre-service. Il n’en fallait pas plus à l’opposition pour s’en prendre à la Mairie de Paris.
Parc famélique de stations
Ces gros soucis rencontrés par Smovengo ont notamment été relayé par Ufc-Que Choisir. Lors de l’annonce du nouveau Vélib’, la municipalité avait annoncé que les deux opérateurs se mettraient d’accord pour que la transition se fasse en douceur et qu’un minimum de 600 nouvelles stations soient opérationnelles au lancement. Aujourd’hui, nous sommes très loin du compte puisque ce 9 janvier 2018, seules 64 stations étaient réellement en service dans Paris. Des zones entières de la capitale sont ainsi privées de Vélib’. Une situation assez paradoxale compte tenu de la volonté d’Anne Hidalgo de faire de Paris une ville verte.
Smovengo promet dans un communiqué que 60 à 80 nouvelles stations ouvriraient par semaine d’ici fin mars, mais à la vue du retard déjà pris, ce chiffre semble très optimiste.
Bugs à répétition
Ce retard dans le déploiement des infrastructures n’est pas leur seul reproche fait par les usagers au nouveau Vélib’. Ainsi, dans les quelques stations en service, ce sont les bugs informatiques à répétition qui exaspèrent les abonnés. Entre une application mobile à la ramasse et des cadenas qui ne veulent pas s’ouvrir pour libérer les bicyclettes, les problèmes sont nombreux.
Inévitablement, la grogne monte chez les abonnés au nouveau Vélib’ qui paient un abonnement dont les prix ont fortement augmenté pour un service déficient. Si des compensations financières ont été annoncées par le Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole, la mairie de Paris et la Métropole du Grand Paris le temps que les soucis soient réglés, les élus de l’opposition n’hésitent pas à fustiger la gestion de la mairie de Paris sur ce dossier. Certains parlent « d’accident industriel ».
Une pétition a été créée sur Change.org pour demander la gratuité du service « tant que le 1er objectif de 600 stations en état n’est pas atteint ».